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Irrédentisme touareg au Mali
Publié le lundi 21 mai 2012   |  Mali Demain




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Dans notre précédente édition, nous avons fait cas des causes réelles de l’irrédentisme touareg au Mali. Voici la suite d’une histoire triste et captivante. Trente ans après l’indépendance du Mali, vingt sept ans après la rébellion de 1962-1963, éclate une deuxième rébellion, par l’attaque de la localité de Menaka, dans la nuit du 28 au 29 juin 1990. C’est une nouvelle rébellion ressemble à la première du point de vue de ses causes et de ses conséquences, mais en diffère essentiellement par son envergure et ses acteurs.

Au total, la rébellion de 1962-1963 était celle de quelques jeunes n’ayant appris aucune technique militaire, et celle de 1990, l’œuvre de jeunes militaires professionnels. Cet aspect peut-il être occulté par nos responsables politiques?


Les causes de la rébellion de 1990 :

Les causes naturelles : Le mode de vie des Kel tamachaq reste le fait des contingences. Il fluctue avec des sommets et des bas, en fonction des aléas climatiques. Les déficits pluviométriques enregistrés depuis la fin des années 1950 dans la région de Gao ont eu pour couronnement logique les sécheresses de 1973 et 1985. Celles-ci ont totalement entamé le mode de vie nomade. A leurs yeux un choix s’imposait. Celui de la résistance à travers l’exil, face à une administration toujours prête aux spoliations. L’animal ne sert plus à grand chose. La cueillette non plus.


Les conséquences écologiques et socio-économiques de ces sécheresses ont constitué la première école initiatique à un nouvel esprit politique et philosophique pour les Kel Tamacchaq.


Les conséquences socioculturelles : se sont manifestées par des mutations profondes qui se traduisent par :

- la déchirure morale généralisée ;

- Un conflit de générations qui se substitue à l’éducation jadis rigoureuse des enfants autour des valeurs traditionnelles;

Pour la première fois, les Kel tamasheq se livraient à la mendicité.

Dans les villes du Nord, il n’était pas rare d’entendre « takuté fal masinagh » (l’aumône à cause de Dieu).

Or, les Kel Tamachaq dans l’éducation traditionnelle évoquent constamment ces notions pour eux fondamentales : « Iban-Achak » et « Iban-n-takarakit ». Ces deux groupes de mots résument à eux seuls l’importance de la pudeur sociale dans le milieu. Ils signifient littéralement « le manque de retenue, et manque de honte ». En clair, il s’agit d’éduquer la population de façon à toujours tendre vers un idéal de comportement, qui impose une conduite ancestrale (ne pas se nourrir le visage découvert, ne pas consommer d’aliments en présence d’un inconnu, quelles que soient sa couleur et son appartenance ethnique. Il se trouve malheureusement que c’est le contraire qui s’était fait jour après les sécheresses.

L’ONG Vision mondiale a été salutaire

Dans le cercle de Ménaka, l’ONG, Vision Mondiale a été salutaire. En 1985 quand elle s’installait dans cette localité, selon un de nos informateurs, les hommes valides avaient élu domicile au cimetière. La malnutrition a fait des ravages : par jour on peut assister à une vingtaine d’inhumations. Ce fléau a beaucoup touché les Kel Tamacheq.



Les causes politico-administratives : L’administration malienne sous le régime de parti unique (U.D.P.M), était une administration difficile à contrôler. En effet, les recouvrements d’impôt, les contrôles des agents des Eaux et Forêts se caractérisaient par l’arbitraire et les exactions envers les contribuables. Les agents de l’Etat, conçoivent le Nord du Mali (« siège de l’ignorance »), comme une source d’enrichissement.

Il est de notoriété publique que les aides alimentaires, notamment l’Aide internationale, sont détournées et vendues par les responsables locaux. Cf : les fameuses villas de la sécheresse !

Les problèmes fonciers sont exploités par les responsables pour acquérir de l’argent…

La mission d’éducation populaire vidée de son contenu au profit de la répression



Les affaires économiques, la douane, les eaux et forêts et les autres agents de l’Etat, mettent en avant la répression. La mission d’éducation populaire de l’état a été vidée de son contenu pas des agents véreux. Les voyageurs et les commerçants sont rackettés souvent spoliés dans certains postes de police.



La militarisation de l’administration vécue et assimilée à la milice de l’US-RDA provoque une haine profonde des administrés à son égard.

Maltraitance, humiliation et autres naquit une nouvelle vision du Mali…

Les Kel Tamachaq jaloux de leur liberté, qui veulent restés naturels, comprenaient mal une administration qui les tu à petit feu. Les militaires étaient partout dans la région, et ils n’hésitaient pas à « proférer des insanités à l’endroit des populations ».



De cette situation naquit une nouvelle vision du Mali, celle dont le menu quotidien des administrations n’était pas plus ni moins que le mépris des Kel Tamachaq que même les secrétaires de bureau traitaient sans égard.



Ce pendant le régime à parti unique de l’U.D.P.M., tenta de remédier à cette situation, en facilitant la présence d’un targui au sein d’un gouvernement en 1978, et un Dawsahak, Bayes Ag Mohamed au B.E.C.

Les représentants de la communauté écartés par l’US-RDA, accèdent à l’AN grâce à l’UDPM…

Les représentants de la communauté écartés par l’US-RDA sont devenus membres influents de l’U.D.P.M. et ont accédés à l’Assemblée Nationale de la République à partir 1979 (Hamatou Ag Fihroun député de Ménaka, Italla Ag Attaher député de Kidal, Nokh Ag Atta député de Diré…).

Mais les rapports entretenus d’une part entre Moussa TRAORE et ces chefs politiques, et d’autre part, entre ceux-ci et les populations qu’ils représentent n’ont fait qu’aggraver le malaise général.

Contrairement aux responsables politiques et militaires songhoï qui sont nombreux dans l’administration malienne, les responsables Kel Tamachaq n’ont servi que leurs intérêts et ont véritablement noué avec le clan Moussa TRAORE relations d’intérêts personnels.



Les Caractères de la rébellion de 1990 :



Empaquetée dans les frontières de cinq Etats différents (Algérie, Libye, Niger, et Burkina Faso), troublée par les perte des animaux, surprise et étonnée du comportement des autorités locales, attirée par l’eldorado libyen des années 1979-1980, la jeunesse Kel Tamachaq prit le chemin de l’exil, un exil forcé et non voulu dès 1975-1976.



Les jeunes désœuvrés sans aucune qualification que celle de bergers face à une situation à la quelle ils ne peuvent apporter de changement ont fait le choix de l’exil. Sur ce chemin de l’exil ils ont découvert quelques vocables français dont le plus célèbre est le mot « chômeur » dompté, ce mot prend corps dans le langage poétique et devient un mot tamacheq, pour désigner tour à tour la situation des jeunes eux mêmes et de toute la société Kel Tamachaq.

Ces jeunes se désignent : « ichumar » (les chômeurs) ; ou achumara (ceux qui chôment) ou « tachumura » (action de chômer).

« Achamur » (singulier de « ichumar »),

Une identité particulière :

- Refus du turban qu’il enrôle autour du cou pour signifier le bagne général de la société Kel Tamachaq ;

- Une manière particulière de se coiffer : rasage au niveau des temporaux et abondance de cheveux sur l’occipital, ceci donne une coiffure en forme de losange qu’ils appellent Iznélou;

- Possession obligatoire d’un « Chakmara » (sac marin et d’un bidon à eau).



Ces jeunes ont été enrôlés de force dans l’armée Libyenne

Une fois en Libye, ces jeunes ont été enrôlés de force dans la légion islamique libyenne, ils apprennent à réfléchir, concevoir et élaborer des stratégies de guerre ; ils ont bu le livre vert de la révolution arabe libyenne. Ils furent envoyés au Tchad et au Proche-Orient.

Ces missions terminées, les « Ichumar » ont été relâchés par le pouvoir de Tripoli, sans droits, et démunis.

Ils se seraient probablement armés en volant des armes dans les magasins libyens, pour affronter la réalité amère des Etats d’origine : c’est « la Teshumara antidote de l’Etat, André BOURGOT dans Autre part. ».

L’aspect organisationnel de la rébellion de 1990

L’aspect organisationnel de la rébellion de 1990, est impressionnant. Il a évolué le long des événements. Au départ étaient le Mouvement Populaire de l’Azawaghd (M.P.A.) et le Front Islamique Arabe (F.I.A.).

Faits du hasard ou pas, ces deux fronts ont entamés la lutte armée à un moment où le peuple malien ressentait un profond besoin de changement, le vent de la démocratie qui disloqua l’URSS, abattra le mur de Berlin et dont le ton fut donné pour nous autres africains à la conférence de la Baule en France par le Discours de MITTERRAND. Très tôt, le Secrétaire Général de deux mouvements, Iyad Ag Ghali, comprit la nécessité de dialoguer et accepte la signature des accords de Tamanrasset (Algérie), le 06 janvier 1991.

Moussa Traoré avait promis de « rétablir l’ordre en quinze jours… »

Il faut rappeler qu’auparavant, peu de jours après le déclenchement du conflit, Moussa TRAORE avait promis de « rétablir l’ordre en quinze jours ». Par la suite, l’opinion nationale s’était posé la question sur les raisons de son choix pour le dialogue. Dans la presse malienne, il arrive qu’on explique cette attitude de l’ancien président par la tension du mouvement démocratique à Bamako. Il fallait alors calmer la guérilla urbaine pour faire face à la guérilla nomade.



Pour notre part, nous doutons fort de telles hypothèses, auxquelles il faut peut-être substituer la débâcle de l’Armée, face à une rébellion déchaînée, qui n’a plus rien à perdre, et opérationnelle dans sa zone de prédilection.

Quoiqu’il en soit, à cette époque, le contexte des événements était favorable au départ de Moussa TRAORE. Depuis le sommet de la Baule (France), la France décida d’imprimer une nouvelle vie politique à ses zones d’influence en Afrique.



Depuis Mai 1990, le Conseil Central Extraordinaire de l’U.N.T.M., opta pour le multipartisme. L’analyse faite de ces événements par les rebelles a aidé à la paix de Tamanrasset à un moment où les rapports intercommunautaires n’étaient point affectés.

Attaque du 06 février 1991

Malheureusement, pour des raisons jusqu’ici peu claires, et inexpliquées, dès le 06 février 1991, une nouvelle attaque est perpétuée contre la ville de Bourem. Le choix de cette date du six est-il gratuit ?

Dès lors, de nouveaux fronts firent leur apparition. Il s’agit par exemple du F.P.L.A (Front Populaire de Libération de l’Azawaghd). Il était partisan de la lutte armée, jusqu’en 1992, date à laquelle, il abandonna cet objectif. Il était basé à Taïkarène. L’A.R.L.A. (Armée Révolutionnaire de Libération de l’Azawagh). Elle poursuivait les mêmes objectifs que le F.P.L.A. Elle était basée à Tigharghar. Le F.N.L.A. (Front National de Libération de l’Azawaghd), des Dawsahak. Crée après la signature du Pacte National le 11 Avril 1992, il n’a jamais réussi à se faire reconnaître. Il était basé à Izylilli. Le F.U.L.A. (Front Uni de Libération de l’Azawaghd), des Kel-intsar. Il était dans la même situation que le F.N.L.A. et était basé à Foïta. La B.A.T. (Base Autonome de Timetrine), Idnan. Elle se trouve dans la même situation que les deux derniers et était basée à Timetrine. Le M.P.A, Iforas était basé à Boureïssa et était vu comme un mouvement modéré.

Dans une panoplie de mouvements, il était difficile de situer els responsabilités

Dans cette panoplie de mouvements et fronts, il devenait de plus en plus difficile, voire impossible de situer les responsabilités des attaques. L’anarchie s’installe, et certains observateurs l’attribuent aux mouvements officiellement reconnus, d’autres par contre l’attribuent aux mouvements non reconnu (F.N.L.A., F.U.L.A. et B.A.T.) En l’absence totale d’un projet politique pour appuyer le mouvement militaire, les choses se compliquèrent. Les responsables militaires des Mouvements et Front Unifiés de l’Azawaghd (M.F.U.A.), contemplent avec impuissance les choses se dégrader.

Déviation de l’objectif premier…l’immaturité des Kel-tamachaq

L’objectif premier du soulèvement est dévié, mettant à nu, l’immaturité politique des Kel Tamachaq. La dispersion des énergies de ces derniers est imputable à l’émergence de la traditionnelle gangrène du tribalisme. Alors, les mouvements rebelles officiellement reconnus, ne correspondaient plus qu’aux fractions auxquelles appartiennent leurs secrétaires généraux.

La conséquence logique de ce phénomène a été : différents affrontements entre mouvements, début d’une véritable phagocytose où les plus forts tentent de supprimer les plus faibles. C’est le cas notamment des affrontements entre le M.P.A. et l’A.R.L.A. en 1994.

Deux catégories de dirigeants rebelles…

Cette période trouble née après les accords de Tamanrasset (Algérie) a vu s’imbriquer deux catégories de dirigeants rebelles. Qui sont : les dirigeants authentiques ou chef militaires, et des dirigeants ayant récupéré le mouvement, en quête d’une audience nationale, à travers différents types de chantages : les chantages politique et militaire. Ces nouveaux venus ont pu mettre à l’écart, certains vrais initiateurs du mouvement. Ce sont là les signes avant-coureurs d’une situation d’implosion latente.

L’objectif des « ishoumar » : la création d’un Etat au Nord Mali

Les mouvements et fronts unifiés de l’Azawaghd (M.F.U.A.), dissout à la cérémonie de la « flamme de la paix » à Tombouctou le 27 Avril 1996, n’ont pas été plus qu’une concertation de certains chefs de mouvements, en complicité ouverte avec les intellectuels Kel Tamachaq pour désorganiser l’objectif des « ishoumar » : la création d’un Etat au Nord de l’actuel Mali. Au Mali, les différents mouvements parlent de « libération de l’Azawagh; au Niger de « libération de l’Aïr et de l’Azawagh. Nulle part allusion n’est faite à tout le pays Kel Tamachaq : le sahara. De ce point de vue, les dirigeants rebelles ont livré les populations du Nord à la haine raciale, sans être capable de la supprimer. Au total, la rébellion est terminée, mais l’on constate que désormais, entre le Nord et le Sud du Mali, c’est un système de cohabitation qui lui succéda.



Les Conséquences de la rébellion de 1990

Devant l’ampleur des combats, devant le phénomène des attaques-représailles, les populations Kel Tamachaq de la région de Gao ont migré essentiellement dans trois directions : l’Algérie et le Burkina Faso et Mauritanie. Le nombre de ces migrants est officiellement évalué à quelques milliers d’individus. Ces populations ont reçu différentes appellations. Au départ, les autorités du Mali ont parlé de personnes déplacées. Ensuite le terme de réfugié a été concédé semble-t-il à la suite des positions adoptées par les pays d’accueil.

Le bilan chiffré de la rébellion de 1990 n’est pas facile à établir. Outre les dégâts matériels les M.F.U.A. d’une part, parlent de 12.000 tués et d’autre part, on fait officiellement état de quelques centaines de tués. Le bétail nomade a été la cible à la fois des rebelles et des forces de l’ordre.

L’arrêt de l’école pendant près de six ans, l’arrêt, des activités socio-sanitaires et le désarroi moral ont été entre autres des conséquences sociales importantes.

Relance de la problématique de développement

Ceci pose en terme clairs la relance de la problématique de développement en milieu nomade. Pour ce faire nous pensons que la sédentarisation des nomades et la scolarisation de ceux-ci serait à court et moyen terme les facteurs premiers d’une intégration éventuelle. Cependant cette sédentarisation ne devrait pas être brutale et pourrait s’appuyer sur une revalorisation de tous les sites de regroupement nomade, à travers une viabilisation de ceux-ci. Il nous paraît donc essentiel de procéder à un lotissement des villes et villages nomades en vue de créer pour les uns et les autres un point d’attache. Toutefois de telles opérations nécessitent certainement leur prise en charge par le gouvernement.

Intégration des Kel-tamachaq



A long terme à l’intégration des Kel Tamachaq on pourrait ajouter une campagne de sensibilisation et d’éducation à la citoyenneté, appuyer tout ce processus par la multiplication de la création de forme de crédit aux éleveurs à travers d’éventuelles banques d’élevage ; genre Zébus Azawagh. C’est à ce prix que les pertes d’animaux par suite des sécheresses pourraient être limitées, la prise en compte des bouleversements sociaux engendrés par l’intrusion des armes de guerre dans une société en décrépitude.

Intrusion des « armes de guerre par les Ichumars »

La rébellion des années 90 est à l’origine d’un nouvel ordre social imposée à la société touarègue à la faveur de l’intrusion des « armes de guerre » détenues par les Ichumars. Ce renouveau dans la sphère politico sociale, n’est pas sans influence sur le remodelage du contexte politique et social auquel nous assistons dans ce milieu.

Les signes avant coureur de ce changement ont fait leur apparition après la signature des accords de Tamanrasset dans les années 90, qui ont vues l’octroi à la communauté touarègue d’une place à la table du gouvernement pour gérer, décider et défendre au près du gouvernement ses intérêts à travers ses propres représentants à savoir une élite composée des jeunes cadres touareg, jusqu’à l’échelle locale.



Cette première victoire des touareg sur le Mali a contribué à aiguiser les appétits et à faire naître des alliances fondées sur un jeu de calcul politicien et de défense des intérêts basé sur la parenté, l’amitié, et la proximité dans les visions où les lignages (Tiwsaten), acte qui a joué un rôle important dans les choix qui vont suivre.



Le mouvement armé sensé apporté l’émancipation vis à vis d’un système de type féodal, par la mise à l’écart, à travers l’exercice démocratique du pouvoir d’une aristocratie qui, il ne faut pas le perdre de vue ; n’est pas à ses premières heures d’exercice du pouvoir politique malgré un réel constat de sa chute de popularité ; chute de popularité qui se traduit par un resserrement de l’étau sur sa dimension réelle ; celle des lignages (Tiwsaten) desquelles proviennent les différents leaders.

Développer des stratégies devant mettre à genou les chefferies traditionnelles

Devant cette puissance naissante et les créneaux que la situation peut permettre d’exploiter, il faut développer des stratégies permettant à asseoir un mécanisme qui doit mettre à genou la chefferie traditionnelle.

Dans nos prochaines publications, nous tenterons d’éclairer nos lecteurs sur la guerre pour le sommet à laquelle se sont livrés les leaders traditionnels, politiques et intellectuels qui nous a conduit à l’impasse dans laquelle nous sommes aujourd’hui…

A suivre…

Tiéfolo Coulibaly (stagiaire)

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