Le souvenir de l’ancien Premier ministre d’Auk, souvenir élogieux qui le présentait comme un homme de poigne, un homme de principe, un homme droit comme un sentier sans détour, un homme de parole, l’a fait considérer par ses électeurs comme le moindre mal parmi ses compétiteurs. Mais déjà, avant même la fin de sa première année au pouvoir, tout le Mali, à l’exception des poches de résistances antimatriotiques, sait qu’il y a eu erreur sur la personne. Ibk n’est pas l’homme de la situation.
Pas même un début de respect des promesses qu’il a distribuées, à longueur de sorties médiatiques préélectorales, ne jette une lueur sur sa gestion des affaires du pays. Mois après mois, celle-ci est ternie par les compromis et les compromissions, certes connues du pays depuis Auk, mais qui ont atteint un niveau surdimensionné. La corruption a pris le large. Les discours officiels s’adossent sur le mensonge et la dissimulation. L’imposture, les faux semblants et les coups fourrés sont ouvertement souveraineticides.
Sournoisement, Ibk est en train d’arracher le nord du pays des mains de ses habitants légitimes, parce que sédentaires depuis la nuit des temps, pour l’offrir à un groupuscule de conquérants nomades à qui, l’hospitalité a été offerte quand leurs ancêtres ont cherché un terrain pour s’y établir et renoncer au nomadisme.
Pour couvrir honteusement la forfaiture d’Ibk, les poches de résistance antipatriotiques, prenant elles aussi leurs compatriotes pour des idiots, arguent, à la fois, de l’incapacité de notre armée sachant bien qu’elle est volontairement privée d’équipement et de l’influence que le Président français, François Hollande exerce sur leur protégé. «Quand un homme ne veut pas, il dit NON», conseillait Samory Turé à tout homme investi du pouvoir de commander à ses semblables.
Si IBK se garde de donner à notre armée les moyens de libérer le pays des mains d’une poignée de terroristes conquérants si Ibk n’ose pas dire NON à François Hollande, c’est que Ibk a peur de prendre le pouvoir et/ ou de mourir. Cet homme que les Maliens ont élu par erreur, ne sait même pas que la dignité impose à tout homme de quitter son pouvoir s’il n’est pas prêt à mourir dans la défense de sa Matrie. Plus que jamais, la question se pose de savoir s’il y a quelqu’un pour sauver le Mali.
De Gmt à Ibk, qui est le dernier de la classe ?
Du point de vue de l’éthique et du matriotisme, du sens de la dignité et de l’amour oblatif, de l’intuition de l’avenir et du pragmatisme, le premier Président du Mali, Modibo Keïta est à la des années lumières devant ses successeurs. Dépourvus de l’idée, même évanescente de la valeur de l’indépendance et de la souveraineté d’un pays, ces derniers ont fragilisé le Mali dans toutes leurs relations dictées par les puissances prédatrices étrangères.
Pour garder sous son emprise une personne, un groupe de personnes, il suffit de contrôler leur esprit pour orienter leurs pensées, leurs paroles, leurs faits et gestes. C’est bien ce qu’ont réussi ces dernières. Gmt ; Auk ni Att n’ont été capables de résister à la pression destructrice de l’autoproclamée communauté internationale, de ses outils de domination, tels la Banque Mondiale, le Fonds monétaire international (Fmi) et de leurs projets de sous-développement que sont les différents plans d’ajustements. Les compressions imposées de personnel de la Fonction Publique, la libéralisation forcée de l’économie ont ajouté aux dizaines de milliers de compressés, de déflatés et de retraités avant l’âge, autant de jeunes diplômés condamnés au chômage à la multiplication et au grossissement des grins.
Ainsi, privées de soutiens significatifs face à la flambée des prix des denrées de première nécessité, à la cherté des soins de santé, de nombreuses familles pauvres et familles modestes voient, parfois résignées, parfois consentantes, leurs enfants, garçons et filles, pour subvenir aux besoins de la communauté, sombrer dans la délinquance et/ou la prostitution.
Les dépenses de la Présidence et la caisse secrète du Président de la République
En principe, le contenu annuel de cette caisse secrète permet au Président de la République de faire face à n’importe quelle dépense spécifique ou inattendue : réceptions, gratifications, etc. Mais il lui permet aussi de réaliser n’importe quelle dépense qui lui vient en tête ; pour se faire plaisir ou faire plaisir à d’autres personnes bien ciblées. Car le Président n’est soumis à aucun contrôle dans ce qu’il fait de cet argent liquide, en monnaie locale et en devises, mis à sa disposition. Il n’est pas tenu, non plus de justifier quelque dépense que ce soit.
Cette caisse secrète ou fonds de souveraineté est soigneusement dissimulée dans la rubrique «Dépenses de la Présidence» du budget national, rubrique qui comprend :
1. les voyages et les déplacements,
2. les autres dépenses,
3. les transferts et subventions.
En son temps, Gmt s’est contenté de 360 millions de f/cfa par an.
Quand il est arrivé au pouvoir Auk a porté cette somme à 10 milliards de f/cfa par an. Att, l’aurait ramenée à 9 milliards de f/cfa par an. Ibk l’a redressé à 14 milliards de f/cfa pour l’année 2015, soit une augmentation de 5 milliards et des poussières de millions par rapport à 2014.Pendant que son peuple vit dans la misère, alors que son armée est indigente en armement, cet homme dépense :
- 416 millions et 666 mille de f/cfa par mois
- 13 millions 889.000 f/cfa par jour
- 578.703 mille f/cfa par heure. Et pour satisfaire son désir de grandeur, sa mégalomanie lui inspire des dépenses somptuaires sans intérêt aucun pour le peuple qui tente de survie. La construction d’un pavillon présidentiel à l’aéroport de Senu pour 8 milliards.
-la construction d’une résidence pour ses hôtes à l’ex-base, pour 5 milliards. Gmt a mis 23 ans pour mettre le Mali à genoux en le rendant insignifiant dans le concert des nations.
Auk et Att, pendant 10 années de leur gestion des affaires du pays, se sont découvert comme seul devoir, celui de le maintenir en survie artificielle, grâce aux compromis et aux compromissions avec la prédatrice autoproclamée communauté internationale. Ibk en seulement deux (02) petites années, a mis le Mali à terre, l’obligeant à ramper devant une poignée de terroristes racistes et s’obligeant, lui-même aller frapper aux portes de l’autoproclamée communauté internationale, une écuelle de mendiant à la main, pour trouver l’aumône qui lui permettrait de satisfaire les caprices de cette même minorité de terroristes. «Qui de ses chefs d’Etat est le dernier de la classe ?».
Doumbi Fakoly, extrait de son livre «Le Mali sous Ibk»
Source: L'inter de Bamako