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Mali: un proche d`otage hostile à une opération commando pour les libérer
Publié le mardi 15 janvier 2013  |  AFP




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PARIS - Le père d'un otage français retenus au Sahel par des groupes islamistes armés s'est dit mardi soir hostile à toute opération commando pour les libérer, "trop dangereuse", et a regretté de ne pas recevoir d'information des autorités.

"On estime qu'une intervention militaire pour libérer les proches, telle
que celle menée en Somalie (ndlr: pour tenter en vain de libérer Denis Allex),
est trop dangereuse", a déclaré Alain Legrand, père de Pierre Legrand, par
téléphone à l'AFP.

"On n'a toujours pas de nouvelles du Quai d'Orsay. On est étonné des propos
du Premier ministre qui parle de contact permanent avec les familles", a-t-il
regretté.

"Nous avons très peur de tout ce qui se passe au Mali. C'est une angoisse
permanente", a-t-il dit. "Les combats nous font très peur."

"On n'a pas de nouvelle du tout. Les seules nouvelles que l'on a, c'est la
presse, la télé, la radio", poursuit M. Legrand, dont le fils, salarié de la
Satom (filiale de Vinci) a été enlevé le 16 septembre 2010 à Arlit (nord du
Niger) avec trois autres otages toujours détenus par Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi).

Huit Français sont retenus en Afrique de l'Ouest par des groupes islamistes
armés.

Jean-Pierre Verdon, le père de Philippe Verdon, enlevé avec Serge Lazarevic
le 24 novembre 2011 au Mali par Aqmi, a dit mardi à l'AFP n'avoir "ni preuve
de vie, ni nouvelle négative" de son fils depuis le début de l'offensive
française dans le centre et le nord du pays.

Selon M. Verdon, qui fait état d'un contact avec le ministère des Affaires
étrangères, les autorités françaises "considèrent qu'ils sont vivants", mais
n'ont "pas de preuve matérielle objective".

Elles ont "récupéré des informations de caractère oral", mais "n'ont pas pu
avoir de document attestant que les otages sont vivants". "Un de leurs
arguments (...) c'est la certitude que s'il y avait eu quelque chose, ils le
sauraient", a-t-il poursuivi.

Pour M. Verdon, "dans le climat de conflit actuel, il est évident que si
(les islamistes) voulaient tuer les otages, ils se manifesteraient, ils en
tireraient immédiatement parti (...) pour s'en servir à la face du monde",
a-t-il ajouté.

M. Verdon dit espérer que les militaires français "récupèrent des
prisonniers islamistes" dans la perspective d'échanges de prisonniers.

Interrogé sur le sort des otages lors d'une conférence de presse à Dubaï,
le président François Hollande, a dit penser à eux "à chaque instant". "Mais
j'ai considéré que l'intervention était la seule solution. Nous ferons tout
pour qu'ils puissent être libérés", a-t-il ajouté.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé qu'"il aurait été
pire de ne rien faire".

Pour l'ex-ministre de l'Intérieur, Claude Guéant (UMP), "le risque pour les
otages ne s'est pas aggravé". "S'ils sont rationnels", "nos adversaires
islamistes doivent bien se rendre compte que le prix des otages a augmenté et
qu'il est très important de les garder en vie", a-t-il estimé.

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