Nul ne peut dire aujourd'hui sous peine de se laisser couvrir de ridicule que le Mali est bien géré. Certains des inconditionnels purs du régime ont pu admettre à Paris lors de la visite d’État que notre pays est très mal gouverné. Quand un conseiller spécial du président IBK reconnaît devant une demi-douzaine de personnes que ça ne va pas, il y a décidément problème.
Nous ne nous réjouissons pas des péripéties actuelles du pouvoir, loin de là. Seulement voilà, nous sommes tenus de jouer notre partition pour l'avenir et le devenir de notre nation.
Comme par hasard
Nous avons été informés bien avant l'affaire de l'air cocaïne que notre pays était infecté et affecté par les marchands de drogues. Nous n'avons pas voulu croire par naïveté. Peut-être. Ensuite, nous avons été informés des liaisons mafieuses IBK-Tomi Michel, puis des relations Kagnassy–IBK, nous n’avons pas voulu croire avant éclosion publique. Par la suite, Moussa Mara, lors de sa déclaration de politique générale, a publiquement dit à l'Assemblée nationale que la drogue a atteint des niveaux insoupçonnés, nous avons commencé par avoir des doutes.
Dans un pays où seule la réussite matérielle compte, où les hommes politiques mutent à la vitesse de croisière, où les décisions de justice se rendent à la tête du client, on a légitiment peur quand nous apprenons que la drogue avec ses milliards a infiltré pareil pays. À voir comment la liste des invités IBK fut analysée, décryptée en France, lors de la visite d’État, on sent légitiment que nos gouvernants n'inspirent plus confiance. Croire ou essayer de faire croire le contraire est pure et pire folie. Récemment, un journal français a présenté avec nom, prénom et photo, un honorable malien élu à Bourem, ville de la belle-famille d’IBK, Mohamed Ould Mataly, comme un ex-baron de drogue avec ses deux gendres, en tout cas jusqu'en 2013, et puis écrit qu’il est affilié aux dihajistes. Ça ne s'invente pas. Nous ne faisons que rapporter. Le temps n'a pas encore prescrit cette information et les juges français sont réputés très honnêtes. Pire, Mohamed Ould Mataly faisait partie de la visite d’État d’IBK à Paris. La DGSE française observe. Les Occidentaux savent rester patients. Si et seulement si IBK sait à quoi il joue.
Le plus dur reste à venir
Il y a un machin ''atomique'' qui circule à Paris et qui dit qu'au moins 2 (deux) individus nommés par décret, qui voient le président de la République minimum 1 (une) fois par semaine, sont accros aux drogues dures. Les autres informations furent confirmées, pourquoi pas cette fois-ci ?
IBK, il est temps d'appliquer la citation de Victor Hugo qui nous a été rappelée par le président chinois en substance : Face aux difficultés extrêmes, il faut des solutions extrêmes. IBK, vous dirigez très mal le pays, ressaisissez-vous du moment qu'il est encore temps !
Chers Maliennes et Maliens, avons-nous assez avisé et averti ? Demain, nul ne nous accusera d’être tous coupables.
Boubacar SOW