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Modibo Sidibé à la Convention nationale du parti Fare : «Nous voulons un gouvernement aux affaires et non dans les affaires…»
Publié le vendredi 25 decembre 2015  |  Le Reporter
Première
© aBamako.com par FS
Première Convention Nationale du parti FARE AN KA WULI
Le parti FARE AN KA WULI a tenu sa Première Convention Nationale le 19 Décembre 2015 au CICB sous la présidence de Modibo Sidibé




Le parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare Anka Wuli) a tenu sa première Convention nationale le samedi 19 décembre 2015 au Centre international de conférence de Bamako. Les délégués, venus du District de Bamako, de l’intérieur et de l’extérieur du pays, ont échangé sur le parcours du parti depuis le Congrès et tracé les perspectives. Ils ont également débattu de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale et des élections communales et régionales à venir.

Le point saillant de la cérémonie d’ouverture a été le discours du président des Fare, Modibo Sidibé. Parlant du contexte des récoltes dans notre pays, il a rappelé que les importantes productions céréalières, dont le riz, 2.451 millions de tonnes, faisant de notre pays le 2ème producteur de l’Afrique de l’Ouest, s’inscrivent dans l’élan imprimé par l’Initiative Riz.

Pour Modibo Sidibé, la reprise économique, tant attendue, peine à se réaliser et se ressentir dans le quotidien des Maliens. «Il nous faut sortir de l’immobilisme actuel et redonner espoir à nos populations. Nous voulons un gouvernement qui fonctionne, qui est aux affaires et non dans les affaires. Nous voulons un Etat qui ne soit plus le monopole d’un clan, ni l’affaire d’un seul homme», a-t-il déclaré.

Selon M. Sidibé, les Fare proposent d’engager le pays dans une transition historique. Il s’agit de la transition institutionnelle et démocratique, sanitaire, sociale, éducative, économique, générationnelle et culturelle. Pour lui, sans une République affirmée, un Etat respecté, une démocratie assurée, une vie politique guidée par l’intérêt général, un développement équitable et visible, il est fort à craindre que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets ; que la Nation ne s’efface devant les intérêts privés et les particularismes destructeurs.

Le président des Fare a indiqué que la stabilité du terrain commande une mise en œuvre rapide des mesures sécuritaires ; que les groupes armés se démarquent du terrorisme et du narcotrafic. Il dira que la diligence du cantonnement et des patrouilles mixtes facilitera les opérations de sécurisation, la reconstruction d’urgence et favorisera le retour des réfugiés. Modibo Sidibé a également ajouté que la Conférence d’entente nationale peut être un espace de dialogue inter-malien refondateur.

Concernant la décentralisation, le président des Fare envisage de redonner un sens au processus pour franchir de nouveaux paliers. Selon lui, pour un meilleur équilibre et une plus grande complémentarité entre les régions, il faut une vision globale et stratégique de l’aménagement du territoire visant à réaliser des opportunités égales pour tous et à préparer le pays au décollage économique.

Par ailleurs, pour Modibo Sidibé, sans la neutralité de l’armée, de l’administration, de la religion dans le jeu politique, l’unité de la Nation et la paix civile sont en grave péril. La lutte contre la corruption a été aussi abordée par le président des Fare. Selon lui, il faut aller plus loin et en profondeur pour réussir ce pari. «Nous devons identifier, analyser et faire converger les innombrables initiatives du Mali qui travaille, du Mali honnête et consciencieux», a-t-il déclaré.

La défense de la Nation a été aussi une préoccupation abordée par l’ancien Premier ministre. Pour Modibo Sidibé, la défense est l’affaire de la Nation et la Nation doit la connaître. «Il n’y a pas de transition institutionnelle, sans transition sécuritaire par la refondation de notre système et de nos forces», a-t-il précisé. Avant d’ajouter que le gouvernement doit accentuer les efforts pour mettre les forces armées et de sécurité en situation d’assurer la défense et la sécurité de l’ensemble du territoire ; de doter le pays d’une architecture efficace de gestion de la crise sécuritaire ; de mieux anticiper, par la coordination du renseignement rapide et efficace, des opérations pour inverser le principe d’incertitude.

Toujours, selon le président des Fare, face au terrorisme, la réponse n’est pas que sécuritaire : elle doit être aussi économique, culturelle et sociale.

Diango COULIBALY
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