Les groupes islamistes armés, ciblés depuis cinq jours par les raids aériens français, ont quitté les grandes villes du Nord-Mali. Pour certains experts, ce qui ressemble à une retraite précipitée serait en réalité un replis stratégique bien calculé.
Au cinquième jour de l'opération Serval, les différents groupes islamistes armés ont évacué les grandes villes du nord du Mali qu'ils contrôlaient depuis neuf mois. Selon plusieurs experts, ce départ s'apparente plus à un « repli stratégique » qu'à une débandade sous les tirs des avions français.
Depuis le 11 janvier, date de la contre-offensive des forces françaises et maliennes à Konna, les islamistes radicaux d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Eddine (Défenseurs de l'islam) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ont quitté plusieurs grandes villes du Nord, notamment Gao et Tombouctou. La situation est plus incertaine à Kidal. Une partie des jihadistes seraient notamment repliés dans les régions montagneuses entourant la ville.