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Mgr Zerbo: au Mali, un «Noël 2015 sous le signe de la miséricorde»
Publié le dimanche 27 decembre 2015  |  RFI
Mgr
© Autre presse par DR
Mgr Jean Zerbo, l’archevêque de Bamako




Au Mali, l’année 2015 a été marquée par la montée du terrorisme dans la capitale, Bamako. En ce jour de Noël, que va dire l’archevêque de Bamako aux chrétiens du Mali ? En ligne de Bamako, Monseigneur Jean Zerbo répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

Quel sens donnez-vous cette année à la fête de Noël ?

Monseigneur Jean Zerbo : Noël 2015 sera placé pour nous et je pense pour l’ensemble des chrétiens, sous le signe de la miséricorde. Pas n’importe quelle miséricorde, mais celle du reflet même de Dieu dans notre humanité.

Et c’est le message que le pape a transmis cette année en Afrique et notamment à Bangui, terre de douleur aujourd’hui !

Tout à fait. Je pense que ce message donné par le pape François reflète bien ce que nous vivons encore aujourd’hui au Mali. Vous savez très bien qu’il y a eu de grands attentats. Donc cette situation de violence à travers le monde, nous pensons que pour y faire face, nous n’avons pas d’autres alternatives que de nous ranger du côté de Dieu qui regarde l’humanité avec un cœur miséricordieux et clément.

Pour la première fois, en effet, cette année et à deux reprises, la capitale Bamako a été touchée par le terrorisme. Est-ce le signe que l’intolérance religieuse gagne du terrain ?

Ces manifestations en tout cas nous interpellent. J’ai l’impression pour ma part que l’Afrique passe par des phases extrêmes. Au moment des indépendances ,nous avons connu le parti unique, donc pas de dialogue, nous avons connu la pensée unique, l’uniforme, le système marxiste-léniniste… Et nous avons l’impression qu’après être entrés dans l’ère de la démocratie, nous nous trouvons dans une autre situation qui est la pensée unique, mais du côté religieux. Ce n’est plus une dictature politique, c’est une dictature religieuse qui souffle sur l’Afrique aujourd’hui et dans le monde même.
En chemin pour l’Afrique, on a demandé au pape s’il n’avait pas peur de cette situation-là. Il a dit : « Non, ce qui me fait peur ce sont les moustiques ». C’est dit avec beaucoup d’humour ! Mais je pense que sa venue a contribué à réconforter les communautés dans leur ensemble. C’est-à-dire que face à cette montée du fondamentalisme religieux, il se trouve que chrétiens et musulmans, que ce soit en Centrafrique, que ce soit au Mali, que ce soit ailleurs, se donnent la main justement, pour dire qu’ils ont un arrière-fond culturel, un background commun, qui est la culture de la fraternité. A partir du message que l’on trouve dans la Bible, c’est le message de la miséricorde de Dieu.

Vous parlez du dialogue entre musulmans et chrétiens. Récemment, le président du Haut conseil islamique du Mali, Mahmoud Dicko, a affirmé que les derniers attentats de Paris et de Bamako étaient l’expression d’une « punition divine »...

Evidemment ! Devant une situation concrète chacun a sa lecture de l’évènement ! Ça, c’est son point de vue à lui ! Mais nous, nous disons : eux, dans la logique de la miséricorde, c’est Dieu qui punit, qui châtie, qui mutile… Je pense que ce n’est plus ce Dieu là que l’on retrouve, et dans la Bible, et même dans le Coran. Parce que quand vous regardez le Coran, la miséricorde, la clémence de Dieu, est évoquée plus de cent fois ! Ça veut dire que la référence même dans l’islam, c’est la clémence, la miséricorde de Dieu.

« Dieu est en colère, dit le président du HCI de Bamako, les hommes ont provoqué Dieu car ils ont demandé et exigé même la promotion de l’homosexualité »...
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