Aminata Dramane Traoré est une femme militante active, auteure à succès, ancienne ministre de la culture du Mali et entrepreneuse. Ces prises de positions directes et ses convictions sur l’Afrique lui valent d’être désignée comme persona non grata mais n’empêche sa détermination à défendre son continent. La crise des migrants pour elle doit avant tout être un problème et une solution portée par les africains. Or elle regrette le manque de communication ou le caractère inaudible de la voix africaine sur cette question. Pour porter cette voix, les deux composantes que sont les femmes et les jeunes sont déterminantes. En terme de pouvoir et d’influence, les jeunes et les femmes réunis représentent en moyenne en Afrique plus de la majorité de la population. Les mères de famille naturellement même non biologique se sentent toujours concernées par le sort des enfants en danger, d’où cette expression de mères sociales. Avec la crise syrienne et ses réfugiés, l’Europe est confrontée à l’afflux de migrants et a pour conséquences des mesures sécuritaires et des conditions d’accueil discriminatoires entre les migrants dits politiques d’une part et économiques d’autre part.
On ne doit pas être indifférent à ces personnes car elles sont vulnérables et ont besoin comme tout le monde de reconnaissance. S’ils sont rejetés en Europe comme en Afrique, c’est le moyen par la suite de ne pouvoir les neutraliser. Si les causes de partir d’Afrique sont économiques, l’Afrique doit s’assumer et de pouvoir apporter des solutions afin que le désir de partir ne soit pas une contrainte mais un choix. C’est dans le cadre de promouvoir « les mères sociales », Aminata Dramane Traoré était l’invitée de la Conférence débat qui a eu lieu à Tremblay en France en banlieue parisienne. Cette rencontre avec la présence de Saké Niakaté étendard du rôle des mères dans l’amélioration au quotidien de la vie sociale en banlieue parisienne et organisée par des jeunes femmes actives Soba Youbi et Fatoumata Sidibé pour trouver une solution aux différents problèmes dont l’éducation des jeunes. A noter que cette rencontre a eu lieu le 13 Novembre 2015 au même moment se déroulaient les attaques parisiennes.
Baba Dème