Après les fêtes de Noël, les regards se tournent vers le Nouvel An. Et au Mali, ce réveillon du 31 décembre suscite quelques inquiétudes car le risque d’attaque terroriste est considéré comme très élevé. Les autorités maliennes ont d’ailleurs décidé d’instaurer l’état d’urgence pendant toute la durée des fêtes de fin d’année. Les grands rassemblements sont donc limités, mais pour autant il n’y a pas de couvre-feu. Et les patrons des établissements bamakois se préparent. Ils sont bien décidés à accueillir les noctambules.
Pour ne pas attirer l’attention, leurs noms ainsi que ceux de leurs établissements ne seront pas cités. Ces patrons ou gérants de bar et restaurants du centre de Bamako ont encore en tête les attaques terroristes qui ont visé cette année le bar restaurant La Terrasse, puis l’hôtel Radisson Blu au cœur de la capitale malienne.
Mais pas question de baisser le rideau un 31 décembre. « Nous, nous allons rester ouvert et nous allons fêter ça comme toutes les années, explique ce gérant. On a préparé ça et on ne va pas gâcher ça. »
Une menace constante
Mais l’idée d’une possible attaque terroriste est bien présente : « Effectivement, ça nous effraie un peu mais il n’y a pas une sécurité absolue. Ce qui est sûr, [c’est qu’] on reste sur nos gardes, on reste vigilants. On croit que ça peut aller. »
Un autre directeur d’établissement ne veut pas, lui non plus, tomber dans la psychose : « On va rester ouvert. On ne peut pas fermer .On va faire attention, mais on ne ferme pas. On a peur mais on doit remplir. Ce n’est pas comme d’habitude mais on va voir. C’est un bon jour le 31 décembre, mais cette année on ne sait pas. Peut-être ? »
Prudence
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