Le groupe islamiste Ansar Dine du touareg malien Iyad Ag Ghali revendique l’attaque meurtrière de jeudi dernier contre une position de la Coordination des mouvements de l’Azawad qui sont dans le processus de paix. Les rebelles de la CMA sont des ex-alliés de Iyad Ag Ghali. La rupture semble donc totalement consommée entre eux.
Dans le communiqué, le mouvement Ansar Dine du Malien Iyad Ag Ghali affirme avoir tué onze personnes alors que jusque-là on parlait plutôt de six morts. Des prisonniers auraient été également libérés lors de l’attaque et de l’armement saisi.
Pour justifier cette opération militaire de grande envergure, le groupe Ansar Dine explique dans le même communiqué que les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) « travaillaient pour les militaires français ».
L’accord de paix ne passe pas
C’est la première fois depuis deux ans que le leader islamiste Iyad Ag Ghali du groupe Ansar Dine, allié d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), s’attaque militairement à ses anciens camarades. On peut donc dire qu’entre eux la rupture est consommée. Et désormais, sur le terrain, d’autres attaques ne sont pas exclues.
Mais pour bon nombre d’observateurs, dans cette attaque, il faut également voir un autre courroux. En juin dernier, la CMA a signé l’accord de paix et de réconciliation d’Alger. Et tout de suite après, Iyad Ag Ghali, originaire de Kidal, avait dénoncé cet accord et même menacé ses anciens alliés qui avaient signé le document.
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