Pour n’avoir pas bénéficié des mêmes avantages que les autres mouvements de la CMA au CSA et autres sous-comités, l’ancien député de Bourem, Mohamed Ag Assaleh, met fin au bicéphalisme au sein de la CPA.
Membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), Mohamed Ag Assaleh, est un des fondateurs de la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA).
C’est cette organisation qu’il a créée et pilotée après son départ mouvementé du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Il est le président de la CPA qu’il dirige avec le jeune Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun au poste de secrétaire général.
Plus tard, Ag Assaleh a été lâché par ses camarades et c’est son SG, avec la caution de la base, notamment les réfugiés, qui forment l’ossature de la CPA. Depuis, Mohamed Ag Assaleh évolue en solo et fait cause commune avec la CMA.
Pendant que le camp majoritaire de la CPA dirigé par le secrétaire général accepte de signer le 15 mai l’accord à Bamako, Assaleh s’est rangé du côté du trio MNLA-HCUA-MAA pour boycotter le processus. En réalité, Ag Assaleh était tout simplement un élément manipulable qui agissait au service des durs de la CMA.
Finie la période où il a été chouchouté et à l’heure du partage du gâteau, Ag Assaleh n’avait pas eu droit aux mêmes privilèges que ses alliés du MNLA, MAA et du HCUA. C’est ce qui expliquera son départ précipité à la fin de la 6e réunion du Comité de suivi de l’accord (CSA) la semaine dernière.
Non content du traitement qui lui a été réservé et des places dans les différentes commissions, Ag Assaleh est retourné à la case départ. Désormais, il fait allégeance à son rival Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun et démissionne de la CMA.
A la CMA, ce départ est interprété différemment dans la mesure où Assaleh cherche à se hisser au même niveau que des ténors de la Coordination. Si Ag Assaleh a annoncé son départ de la Coordination, il est attendu qu’il officialise sa démission auprès de Sidi Ahmed Ould Sidatt.
Alpha Mahamane Cissé