L’irrédentiste rebelle, allié des terroristes d’AQMI, vient de revendiquer l’assassinat des six éléments de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) près de la frontière Algérienne. En plus, il profère de sérieuses menaces à l’encontre de tous ceux qui continuent encore de soutenir les Accords de Paix et de réconciliation nationale. Le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), maillon faible de la rébellion, a aujourd’hui été sa première cible. Le mouvement autonomiste jure vengeance. Mais, en a-t-il la capacité ?
L’on assiste maintenant à des échanges de bons procédés, pas du tout surprenants, dans la grande famille des rebelles et bandits du Nord-Mali. L’assassinat de certains éléments d’entre-eux a réveillé les vieux démons. Il y a moins d’une dizaine de jours, six (06) combattants du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) avaient, en effet, été retrouvés morts, près de la frontière algérienne. Les intéressés avaient été criblés de balles. Le Mouvement autonomiste avait accusé des islamistes d’être à l’origine des crimes. Il soupçonna même les groupes d’autodéfense du pays.
Durant le week-end, samedi soir, le sinistrement célèbre Iyad Ag Ghali a revendiqué leur assassinat. Au-delà du MNLA, il a porté ses menaces à l’ensemble de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, CMA et à tous ceux qui soutiennent les Accords de Paix et de Réconciliation nationale. Ces derniers, MNLA et alliés, crient aujourd’hui vengeance. Mais, personne n’est dupe.
Le leader d’Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali, n’est plus un enfant de cœur. Après avoir enfanté le mouvement Populaire de l’Azawad (MPA) dans les années 90, il a par la suite contrôlé, sinon téléguidé tous les mouvements d’humeur des vingt dernières années. Des attaques des années 95-96 à celles de mai 2006, la main de Iyad Ag Ghali était perceptible.
En 2012, il a encore flirté avec le MNLA et AQMI, avant de s’éloigner. Ce que l’on sait, c’est qu’il avait rejeté les récents Accords de paix dont il n’a pas d’ailleurs été associé. Les autorités maliennes sont en tout cas averties. Les hommes de Iyad Ag Ghali avaient distribués des tracts, il y a quelques semaines à Almoustrat et environs. Quelles mesures avait-on prises ?
B.Koné