PARIS - Les forces terrestres françaises engagées au Mali "sont en train de remonter vers le nord" du pays, a annoncé mercredi matin le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
"Jusqu`à présent, nous avions fait en sorte qu`il y ait quelques forces terrestres à Bamako, pour sécuriser d`abord nos populations, nos ressortissants, les Européens et la ville de Bamako. Maintenant les forces terrestres françaises sont en train de remonter vers le nord", a-t-il déclaré sur RTL.
Selon le ministre de la Défense, l`intervention française contre les groupes islamistes "est en train de bien marcher" dans le secteur est de la zone de conflit. "C`est un peu plus difficile à l`ouest, où nous avons les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés. Là, c`est en cours, mais c`est difficile", a-t-il poursuivi.
"On était bien conscient depuis le départ que c`était une opération très
difficile. On a affaire à plusieurs centaines, plus d`un millier - 1.200, 1.300 -, de terroristes dans la zone, avec peut-être des renforts demain", a-t-il souligné.
"C`est la raison pour laquelle les forces françaises frappent les bases arrière, en particulier Gao, où l`opération a parfaitement réussi", a-t-il dit.
"On est en situation tout à fait positive par rapport à la semaine dernière, mais le combat continue et ce sera long. Le but, c`est de faire en sorte que le Mali retrouve sa souveraineté sur l`ensemble de son territoire", a souligné le ministre de la Défense.
La France a déployé 800 soldats au Mali depuis le début de son intervention militaire jeudi, et ce dispositif doit être porté progressivement à 2.500 hommes.
Interrogé sur Europe 1, le chef d`état-major des armées, l`amiral Edouard Guillaud, a souligné pour sa part que les forces françaises étaient
confrontées au Mali à "un conflit de type guérilla", situation à laquelle elles sont habituées dans ce genre de zones.
"Ce que nous avons détruit, c`est deux types de cibles : des cibles fixes c`est-à-dire des camps d`entraînement, des dépôts logistiques, des centres de commandement par exemple, comme à Douentza ou à Gao", a-t-il précisé.
"C`est vrai que les groupes terroristes avaient récupéré des blindés auprès des forces maliennes, nous en avons détruit une partie la nuit dernière avec nos hélicoptères et nos avions", a souligné le chef d`état-major.