En compagnie de troupes maliennes, les 800 militaires français déjà présents sur place ont entamé depuis hier une contre-offensive pour déloger aujourd’hui de Diabaly les islamistes qui ont pris le contrôle de cette localité depuis quarante-huit heures.
Premier engagement, au sol, des soldats français : une trentaine de véhicules blindés français ont quitté Bamako hier après-midi pour rejoindre le nord du Mali. Parallèlement à ce mouvement des troupes françaises, des centaines de soldats maliens et français faisaient route vers Diabaly, en partant de Niono, ville située à 60 km au sud de Diabaly.
Les islamistes étaient toujours dans la ville de Diabaly. Selon les dernières informations obtenues par RFI, dans le quartier de Berlin – au sud de Diabaly – les islamistes ont caché leurs véhicules dans les concessions des habitants pour se protéger de nouveaux bombardements. Des quartiers périphériques de Diabaly ont été bombardés dans la nuit de lundi à mardi, selon des témoins. Les hommes d’Abou Zeid – l’un des chefs d’Aqmi – ont dû faire marche arrière, à la frontière mauritanienne, là encore en raison de raids français.
Un témoin joint sur place par RFI nous fait le récit des évènements de la nuit de mardi à Diabaly : « Il y a eu des bombardements vers 3/4 heures ce matin. Des bombardements localisés à la périphérie de la ville, pas dans la ville. Il y a aussi eu des bombardements à 35 kilomètres de Diabaly, à Djambé, vers la frontière mauritanienne. Ces bombardements auraient visé des jihadistes qui se trouvaient dans le village.
La ville de Diabaly est cernée depuis hier soir par l’armée malienne afin d’éviter le retour d’éventuels renforts jihadistes. Ce matin, le calme semble revenu mais il reste des combattants islamistes dans la ville ».
Aujourd’hui, les militaires maliens appuyés par les Français veulent en finir avec cette ville devenue le dernier refuge des islamistes en débande depuis le début des frappes aériennes.
Youssouf Coulibaly