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L'Indicateur Renouveau N° 1418 du 16/1/2013

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Sommet de l’Etat : Le pouvoir revient à Koulouba
Publié le mercredi 16 janvier 2013  |  L'Indicateur Renouveau


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© aBamako.com par A S
Adresse à la nation du président par intérim Dioncounda Traore
Bamako le 1er janvier 2013


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Depuis le coup de force militaire des 21 et 22 mars 2012qui a renversé le président Amadou Toumani TOURE, l’institution présidentielle était entrée dans une très profonde hibernation dont l’une des conséquences notables a été le déplacement du pôle du pouvoir de Koulouba à Kati.

Le palais présidentiel de Koulouba à Bamako.

Progressivement, Koulouba a été dépouillé de toutes ses prérogatives qui sont revenues de fait aux militaires, nouveaux maîtres des lieux, dont la présence toujours tapageuse en ces lieux jadis névralgiques du pouvoir d’Etat a contribué à une grave désaffection, synonyme du dépérissement irréversible de l’Etat et de ses symboles.
Il est de notoriété publique que depuis cette nuit fatidique du 21 au 22 mars 2012 qui a vu basculer leur destin et celui du pays, de nombreux Conseillers Techniques, Chargés de Mission, secrétaires et autres personnels de soutien ne se hâtaient plus pour reprendre le travail. En effet, une forte proportion des collaborateurs du président de la République ont préféré faire le mort, craignant pour leur propre sécurité ou voulant tout simplement se remettre des dures épreuves qu’ils ont vécues les 21, 22 mars et jours suivants. Comme dit l’adage, « chat échaudé craint l’eau froide ! ». D’ailleurs, voudraient-ils reprendre le service qu’ils ne le pouvaient eu égard à la destruction systématique et planifiée de leur outil de travail et, au-delà, de l’Etat malien.
Seuls quelques téméraires ont continué à venir au bureau soit pour ramasser leurs effets personnels, soit pour liquider les affaires courantes et contribué ainsi au timide retour à la normale qui a précédé deux évènements majeurs : la guerre des bérets du 30 avril 2012 et l’agression du président de la Transition par une foule de manifestants le 21 mai 2012.
A l’image de la grande majorité des administrations du pays, Koulouba a pris de sérieux coups. Sans s’effondrer, au grand dam de ses liquidateurs, Koulouba s’est assoupi longuement et, au gré des évènements, se réveille en sursaut pour, par la suite, ronronner. Introspection douloureuse !
Mais depuis l’avènement de M. Ousmane Sy comme Secrétaire général de la présidence de la République, l’administration présidentielle semble émerger progressivement de sa torpeur. Par petites touches successives, sans tambour ni trompette, « Oussou » imprime sa marque et s’efforce, du mieux qu’il peut, à remettre l’administration présentielle au cœur de l’action.
En à peine trois semaines de fonction, M. Sy a réussi à remettre la machine de Koulouba en marche, en remobilisant le personnel, en réactivant les réunions de cabinet et en donnant une solide impulsion pour le rééquipement des bureaux malgré la modicité des moyens. Mieux, la production intellectuelle y est en ébullition sur toutes les questions chaudes du moment en vue de remettre la présidence de la République dans son rôle premier de capitaine du navire Mali.
La volonté d’Ousmane Sy est d’autant plus louable que le contexte politique national, marqué par une actualité brûlante liée à l’intervention française et alliée aux côtés de l’Armée nationale, exige un leadership affirmé et fort de la présidence de la République.
En effet, une présidence débout, forte et qui prend des initiatives est de nature à souder le peuple autour du président de la République, première institution consacrée par la Constitution d’une part, et à redonner confiance à l’ensemble de nos partenaires d’autre part.
Homme politique au caractère entier, homme d’expérience et homme de conviction, Ousmane Sy n’en est pas moins un homme de méthode dont la première satisfaction est d’impulser l’action au service des grandes causes. Comme au volleyball, il n’a pas peur de monter au filet pour smasher ou pour repositionner ses coéquipiers. Non plus, il ne rechigne pas à la tâche et excelle dans l’art du « brainstorming », cette technique de créativité qui favorise la production d’idées. Il a le verbe juste et le ton mesuré malgré une passion en arrière-plan qui peut être perceptible à son interlocuteur.
M. Sy se conçoit surtout comme ce chef d’ordre qui donne le là une équipe longtemps déboussolée en quête de guide. Un tel profil est une véritable aubaine pour Koulouba qui a un pressant besoin de se remettre débout et d’indiquer la voie à suivre pour les autres administrations d’Etat.
Au moment où le monde entier nous assiste et nous presse de jouer notre participation dans le concert international, cette volonté doit être comprise de tous, partagée et accompagnée pour la renaissance de notre administration plombée par l’immobilisme, le manque de vision stratégique et d’initiative et une inefficacité quasi structurelle. La détermination qu’il affiche est de bon aloi pour le reste de la transition dont la réussite sera un excellent indicateur pour l’avenir proche de notre pays.
Karim Diarra

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