MARKALA - Un détachement de l`armée française va "sécuriser" mercredi un pont stratégique sur le fleuve Niger à Markala, près de Ségou, dans l`ouest du Mali, qui mène vers le sud et la capitale Bamako, afin d`en empêcher l`accés au islamistes armés, a constaté un journaliste de
l`AFP.
"La mission qui nous est confiée est de tenir le pont afin d`interdire à l`ennemi l`accès au Sud", a déclaré à l`AFP le colonel Frédéric (son prénom) du 21e RIMA (Régiment d`infanterie de marine), venu du Tchad. "Nous allons mettre en place un dispositif pour sécuriser cette zone", a-t-il ajouté.
De source militaire française, on précise que des combattants islamistes armés se trouvent à environ 80 km au nord de Markala, localité située près de Ségou, à 120 km au nord-est de Bamako.
Le détachement français d`une centaine de soldats circulant à bord d`une vingtaine de véhicules, parti mardi en fin d`après-midi de l`aéroport de Bamako, y est arrivé mercredi matin.
Il a relevé à Markala des hommes des forces spéciales françaises, présents depuis la semaine dernière aux côtés de quelques soldats maliens.
Les soldats français, engagés pour la première fois mardi au sol au Mali, remontaient mercredi vers le nord pour y pourchasser les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Dans l`ouest du Mali, au nord de Bamako, se trouvent "les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés", selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
"On a affaire à plusieurs centaines, plus d`un millier - 1.200, 1.300 -, de terroristes dans la zone, avec peut-être des renforts demain", a-t-il ajouté sur la radio française RTL.
La progression vers le nord constitue une nouvelle étape dans l`engagement français après des raids aériens menés depuis le 11 janvier dans le centre et le nord du pays pour empêcher une avancée des islamistes vers la capitale Bamako, dans le sud, et déstabiliser les combattants islamistes.