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VGE : Au Mali, gare à une action "néocolonialiste"
Publié le mercredi 16 janvier 2013  |  AFP


L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la République de france, Valéry Giscard d`Estaing


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PARIS - L`ancien président Valéry Giscard d`Estaing a mis en garde mercredi contre "une évolution de l`action de la France au Mali, qui serait de type néocolonialiste", jugeant éventuellement justifiée une frappe aérienne, mais pas une "intervention directe sur le terrain".
Dans Le Monde daté de jeudi, l`ex-chef de l`Etat souligne, à propos de l`intervention militaire française dans ce pays du Sahel: "Une frappe aérienne pouvait être justifiée pour stopper une avance qui menaçait Bamako, avant que la force d`intervention africaine, décidée par l`ONU, n`arrive".
Mais, ajoute VGE, "des frappes aériennes dans le nord et l`est du pays atteindraient des populations civiles, et reproduiraient les destructions inutiles de la guerre en Afghanistan. Elles auraient sans doute les mêmes résultats politiques", c`est-à-dire "conforter" la détermination des combattants.
"Dans le nord-est du pays, se sont installés des groupes terroristes, venus de l`extérieur, et qui ont capturé des otages, dont la vie est en danger. On ne doit pas confondre ces derniers avec les islamistes", dit-il.
Alors que la France a engagé des forces terrestres mardi au Mali, M. Giscard d`Estaing juge que "l`intervention directe sur le terrain n`est pas justifiée". "La France doit s`en tenir strictement à son soutien logistique aux forces africaines", dit-il en référence à la force réunie par la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest.
L`ancien président a précisé sa pensée à la mi-journée sur RTL. Fallait-il intervenir ? "Oui, pour stopper l`avance d`une colonne qui avançait vers Bamako avant que les forces africaines n`aient pu arriver. On l`a fait et c`était légitime. Par contre vouloir continuer et notamment vouloir aller faire des bombardements dans le nord et dans l`est du Mali, je suis contre".
"Nous devons aider les Africains à prendre en main la situation. C`est aux Africains, ce qui a été décidé aux Nations Unies, à assurer la sécurité intérieure du Mali, ce n`est pas à nous", a dit M. Giscard d`Estaing.
"Les Français ne sont pas bien informés sur ce sujet", a-t-il aussi estimé. "Les Français ont normalement peur du terrorisme. On leur dit qu`on lutte contre le terrorisme et ils y sont plutôt favorables. Quand ils decouvriront qu`on fait des opérations terrestres dans un grand pays dont la population n`est pas peuplée uniquement de terroristes (...) et quand il y aura des
victimes de part et d`autre, vous verrez que leur opinion changera", dit-il.

cgd-sj/ed

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