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L'Indépendant N° 3182 du 16/1/2013

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Parallèlement aux frappes aériennes françaises contre les sites des jihadistes : L’offensive terrestre se prépare avec 2500 soldats français et 3300 soldats de la CEDEAO
Publié le mercredi 16 janvier 2013  |  L'Indépendant


Réunion
© aBamako.com par A S
Réunion des chef d`Etat major de l`Afrique de l`ouest.
Bamako,le 15 janvier 2013. En prélude au déploiement des forces ouest-africaines au nord Mali,les chefs d`Etat majors des différents contingents annoncés se sont réunis.


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L’opération militaire Serval lancée vendredi contre les groupes islamistes est entrée dans une nouvelle phase. Après avoir stoppé l’avancée vers le sud des djihadistes, l’armée française, en soutien à l’armée malienne a, au cinquième jour des combats, engagé 800 militaires français. Le président français François Hollande en déplacement à Abou Dhabi hier mardi avait annoncé que ce chiffre sera porté à 2 500 en vue d’une intervention terrestre. Une colonne d’une quarantaine de véhicules blindés français venus de Côte-d’Ivoire est arrivée dans la nuit de lundi à mardi à Bamako. Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) commencent à acheminer leurs contingents vers le Mali. Au total, environ 3 300 hommes devraient renforcer les forces maliennes et françaises.

Après l’appui aérien, la France prépare activement une intervention terrestre pour en finir avec les groupes jihadistes qui occupent le nord de notre pays. En tout 750 militaires français, pour la plupart issus des forces spéciales, sont engagés sur le terrain aux côtés des troupes maliennes. Ce nombre va au fur et à mesure évoluer pour atteindre le chiffre de 2.500 soldats. Une colonne d’une quarantaine de blindés français venus de Côte d’Ivoire est aussi arrivée dans la nuit de lundi à mardi à Bamako, où elle va renforcer le dispositif luttant contre les jihadistes et préparer une intervention terrestre.

Cette opération va mobiliser plusieurs centaines d’hommes venus de détachements en Afrique mais aussi directement de France. Des hélicoptères, une dizaine d’avions de combat, de ravitaillement et de surveillance aérienne sont mis à contribution. Les Mirages F1 et Mirage 2000 sont utilisés dans un premier temps, et désormais les Rafale lors des frappes aériennes à Gao, Léré, Nampala, Douentza, Konna et Kidal. Les frappes françaises se sont poursuivies mardi sur les positions des islamistes, notamment sur la ville de Diabali passée lundi sous leur contrôle. Trois avions ravitailleurs C135 sont également mobilisés, en plus des appareils de transport. Des Rafale mis en état d’alerte peuvent intervenir directement depuis la France, comme cela a été le cas dimanche où quatre de ces chasseurs ont détruit des camps d’entraînement et des dépôts logistiques des groupes islamiste armés. Six d’entre eux stationnés à Abou Dhabi sont notamment mobilisables.

Niamey tête de pont

Le dispositif de renseignement a, lui aussi, été renforcé. Niamey devient rapidement une tête de pont capitale pour l’armée de l’Air française, d’où pourront décoller et atterrir les hélicoptères. La ville de Niamey étant la capitale régionale la plus proche du nord du Mali, à proximité de Gao.

Des militaires français sont également arrivés à Bamako pour sécuriser les ressortissants français dans la capitale. Une dizaine de gendarmes du GIGN sont également présents pour renforcer la sécurité de l’ambassadeur et des locaux diplomatiques français à Bamako.

Les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont déjà promis une aide logistique et le partage de renseignements. La Belgique s’apprête à envoyer deux avions C-130 et un hélicoptère médicalisé Dans le même temps, la Misma, la force africaine de la Cédéao, se met elle aussi en place. Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) commencent à acheminer leurs hommes vers le Mali. Le Nigeria a prévu d’envoyer 900 soldats au total, soit 300 de plus que ce qui était prévu initialement. La force africaine, qui devrait compter au moins 3.300 hommes, sera commandée par le général nigérian Shehu Usman Abdulkadir.

Les premiers soldats nigérians seront déployés dans les 24 heures, selon une source militaire. Le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont également annoncé l’envoi chacun de 500 hommes, le Bénin 300, le Ghana 120 militaires spécialistes du génie et la Guinée 144, selon les informations recueillies par l’AFP. Ces troupes devraient renforcer celles du Mali et de la France et accroitre les chances de succès de l’offensive terrestre.

Abdoulaye DIARRA

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