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Mali: Jean-Yves Le Drian en première ligne derrière François Hollande
Publié le mercredi 16 janvier 2013  |  AFP




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Autre Presse - 16/1/2013


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PARIS - Conférences de presse, interviews à répétition et plateaux télé... : Jean-Yves Le Drian est en première ligne depuis le début de l'intervention française au Mali pour marteler le message de fermeté du chef de l'Etat face aux "terroristes" islamistes.
En mai dernier, le nouveau ministre de la Défense est entré au gouvernement avec la double étiquette de "proche de François Hollande" et de spécialiste des affaires militaires. Huit mois plus tard, il s'est imposé comme le "patron" de la Défense, un terme qu'il revendique pour qualifier son action.
"C'est vous qui êtes surpris, moi je l'ai toujours connu comme ça", s'amuse-t-il quand certains s'étonnent de la détermination affichée par le chef de l'Etat dans le dossier malien.
Trente ans de compagnonnage, dont la moitié dans l'opposition, ont fait de lui l'un des hommes de confiance du président Hollande et un pilier du gouvernement.
Le retrait accéléré des troupes françaises d'Afghanistan, décidé par Hollande, mis en musique par Le Drian, a été son tour de chauffe et l'un des rares sujets de satisfaction fin 2012 pour l'exécutif en panne dans les sondages.
Mais c'est l'intervention au Mali qui le propulse à 65 ans devant les caméras.
Silhouette robuste et chapeau de notable socialiste, il passe d'un conseil de défense à l'Elysée à la salle de commandement des opérations aériennes et enchaîne les déclarations à la presse : "Le président de la République a dit que la France ne laissera pas faire..." Et l'ancien président du conseil régional de Bretagne (2004-2012) n'aime pas qu'on lui coupe la parole : "Vous permettez que je réponde, vous m'avez invité pour ça si je ne me trompe pas".
A la veille de l'opération au Mali, la qualité de ses relations avec les chefs militaires a été mise en cause par des sites spécialisés. "Elles sont bonnes, confiantes, claires. Il y a une confiance totale des deux côtés", tranche-t-il.
Le nouveau ministre s'est saisi dès son arrivée à la Défense du dossier chaud des retards dans le versement des soldes dues au logiciel Louvois, et a pris des mesures d'urgence. "C'est inacceptable qu'une Nation ne paye pas ses soldats", repète-t-il, s'assurant du même coup la bienveillance des militaires.
Adepte du franc-parler, il affiche la même détermination pour faire tourner les services de son ministère : "Il y a un patron, c'est moi. Et je reçois mes ordres du président de la République".
Né en 1947 à Lorient, Jean-Yves Le Drian a enchaîné les mandats électoraux
- député du Morbihan pendant 25 ans, président de région - et garde des liens étroits avec la Bretagne, où il a multiplié les visites depuis qu'il est ministre.
Peu présent sur la scène nationale avant son arrivée à la Défense, en dehors d'un bref passage au secrétariat à la Mer (1991-92), il a pris goût aux projecteurs et communique désormais sur Twitter ou annonce lui-même le premier raid des Rafale contre les installations des islamistes dimanche à Gao.
A la tête d'un ministère qui fait plutôt l'objet d'un consensus, l'agrégé d'histoire peut afficher une réelle connaissance des dossiers, budgétaires, opérationnels, mais aussi industriels, dont il a fait l'une de ses priorités.
Promu poids lourd du gouvernement, il n'intervient guère sur d'autres sujets que la Défense, mais si on l'interroge sur l'emploi ou l'avenir de la France, il pense globalement comme François Hollande.

dch/mad/jmg

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