PARIS, 16 jan 2013 (AFP) - Cent cinquante employés algériens du groupe
français CIS Catering (hôtellerie) sont retenus mercredi sur le site gazier de
BP dans l'est de l'Algérie, après l'attaque d'une "soixantaine" d'assaillants
venus de pays voisins, a indiqué le PDG, Régis Arnoux.
"J'ai 150 employés algériens qui sont laissés en liberté sur la base,
contrairement aux otages étrangers qui sont eux bloqués dans un coin et ne
peuvent pas bouger. Mais ils (les employés, ndlr) n'ont pas le droit de
quitter la base", a précisé M. Arnoux, brièvement joint au téléphone par l'AFP.
"Ce sont 150 employés de ma filiale Cieptal qui sont tous Algériens",
a-t-il ajouté, confirmant des propos publiés peu auparavant sur le site
internet du Journal du Dimanche.
Interrogé sur une possible libération de ces personnes, le PDG de CIS
Catering, une société spécialisée dans l'hébergement et la restauration des
salariés sur des sites isolés, a poursuivi: "Je pense que si mes
collaborateurs algériens avaient été autorisés à quitter la base, je le
saurais".
"Je suis en relation permanente avec les autorités françaises", a-t-il
insisté, ajoutant que le groupe d'agresseurs semblait "être lié à Al-Qaïda".
Au Journal du Dimanche, il a précisé que, selon ses informations, le site
de BP avait été attaqué dans la nuit par "un groupe d'une soixantaine de
terroristes venus de pays voisins, surarmés et très bien équipés".
"Ils auraient alors pris en otage tous les expatriés, quelle que soit leur
nationalité, les auraient regroupés et attachés. Les employés algériens, eux,
n'ont pas la possibilité de partir. Ils sont retenus à l'intérieur du site. La
situation est très préoccupante", a-t-il encore raconté.
Des terroristes ont affirmé avoir pris en otage 41 "Occidentaux" mercredi
dans une attaque contre un site gazier exploité par l'entreprise nationale
Sonatrach avec les compagnies britannique BP et norvégienne Statoil, premières
représailles à l'intervention des soldats français au Mali, où ils affrontent
désormais les islamistes en combats rapprochés.
Deux étrangers, dont un Britannique, ont été tués mercredi, selon Alger.
Un combattant contacté par l'AFP a affirmé que les assaillants avaient agi
en représailles à l'intervention militaire française menée depuis vendredi au
Mali pour repousser une offensive de groupes islamistes armés.