ALGER - Les ravisseurs qui affirment retenir en otage une quarantaine de ressortissants étrangers sur un site gazier du Sahara algérien réclament la libération de 100 islamistes détenus dans ce pays avant de relâcher leurs otages, a indiqué mercredi à l'AFP un employé du site ayant requis l'anonymat.
"Les ravisseurs réclament la libération de 100 terroristes détenus en
Algérie pour relâcher leurs otages", a-t-il déclaré par téléphone. "Les
assaillants ont exigé que ces islamistes soient conduits dans la région du
nord Mali", a ajouté cette source présente sur le site, qui a pu écouter des
échanges entre Algériens et ravisseurs.
Le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou
Ould Kablia, a affirmé mercredi soir que les autorités ne négocieront pas avec
les "terroristes".
Le site est exploité par le groupe pétrolier algérien Sonatrach avec les
compagnies britannique BP et norvégienne Statoil et se situe à Tigantourine, à
40 km d'In Aménas, près de la frontière libyenne.
Des dizaines d'islamistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)
ont été condamnés ces dernières années en Algérie pour leur implication dans
des attentats commis dans ce pays.
En janvier 2012, les ravisseurs algériens du préfet de Illizi, dans le
sud-est de l'Algérie, avaient déjà réclamé la libération de 11 islamistes
condamnés à Alger lors du procès d'un chef d'Aqmi, pour relâcher ce haut
fonctionnaire.
Ce préfet a été libéré est d'ailleurs celui qui gère la cellule de crise
mise en place pour suivre l'attaque de mercredi.