STOCKHOLM - Le ministre turc des Affaires européennes a déploré mercredi à Stockholm l'absence d'intervention de la communauté internationale en Syrie face à la rapide mobilisation au Mali et en Libye.
L'intervention au Mali est "arrivée rapidement tandis que le peuple de
Syrie attend de l'action pour mettre fin à ses souffrances", a déclaré Egemen
Bagis lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le
ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt.
"Je pense que nous devons leur apporter une réponse", a estimé le ministre.
"Pourquoi les gens sont-ils intervenus si rapidement contre (Mouammar)
Kadhafi et agissent si lentement contre (Bachar al-)Assad? C'est une question
à laquelle les Européens doivent répondre", a-t-il ajouté, soulignant qu'il
s'agissait d'une opinion personnelle.
Le chef de la diplomatie suédoise a souligné que les interventions en Libye
et au Mali ont été soutenues par des résolutions du Conseil de Sécurité.
"Nous devons tous aller à Moscou", a ironisé M. Bagis.
La Turquie a pris fait et cause pour les rebelles syriens, alors que Moscou
est l'un des derniers soutiens du président Bachar al-Assad et bloque
systématiquement les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations
unies condamnant son régime.
Au Mali, plus de 800 soldats français sont d'ores et déjà déployés et leur
nombre devrait à terme s'élever à 2.500. Une force militaire ouest-africaine
de 3.300 hommes devrait ensuite prendre le relais des troupes françaises.
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