TUNIS - Le ministère tunisien des Affaires étrangères a indiqué mercredi "comprendre" l`opération militaire française au Mali contre des combattants islamistes, une position plus conciliante que l`opposition de principe à une intervention non-africaine qu`il avait exprimée la veille.
"La Tunisie comprend et est bien consciente des exigences de l`intervention
militaire française et des problèmes de sécurité qui ont nécessité ce
processus pour empêcher la transformation du Mali en un foyer de terrorisme et
de violence", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le ministre tunisien, Rafik Abdessalem, a fait part de cette position à
l`ambassadeur de France François Gouyette lors d`une entrevue mercredi.
Il a ainsi sensiblement adouci sa position exprimée mardi, lorsqu`il avait
déclaré que "d`une façon générale, nous sommes contre une intervention
étrangère dans tous les cas de figures" en Afrique.
M. Abdessalem a réitéré mercredi son rejet du "principe de l`ingérence
étrangère", tout en notant que l`intervention française avait eu lieu à la
demande des autorités maliennes et qu`elle était légitime du point de vue du
droit international.
Le président tunisien Moncef Marzouki s`était gardé le week-end dernier
d`apporter son soutien à l`intervention française, indiquant qu`il aurait
"préféré une solution politique négociée".
Il a cependant jugé que le nord du Mali, sous contrôle de jihadistes, était
aussi un danger pour la Tunisie, notamment car son pays était devenu "un
corridor" pour approvisionner les forces islamistes en armes.
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