PARIS - Le Tchad veut envoyer au Mali "un régiment d`infanterie et deux bataillons d`appui, ce qui fait aux alentours de 2.000 hommes", a annoncé mercredi le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat à Radio France Internationale (RFI).
"Nous comptons envoyer un régiment d`infanterie et deux bataillons d`appui, ce qui fait aux alentours de 2.000 hommes", a déclaré le chef de la diplomatie tchadienne.
"Il faut que notre effectif soit conséquent pour accomplir au mieux notre mission", a-t-il ajouté.
"Ce qui se passe au Mali, en tant qu`Etat sahélien, nous concerne", a relevé le ministre tchadien, estimant que "maintenant que les choses s`enclenchent, le Tchad ne peut se soustraire à son obligation internationale".
"Nous allons travailler en synergie avec l`armée malienne, les forces tchadiennes, et bien entendu, avec les troupes de la Cédéao", la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest, a assuré M. Mahamat.
"Le relief du Mali ressemble à celui du Tchad. L`armée tchadienne, par la force des choses, a été confrontée à plusieurs défis, ce qui l`a rendue solide, aguerrie", a souligné le ministre.
La Cédéao, dont ne fait pas partie le Tchad, doit former une force d`intervention, la Misma (Force internationale de soutien au Mali), pour reprendre le nord du Mali aux groupes islamistes armés qui l`occupent depuis plus de neuf mois, conformément à une résolution de l`ONU. La Misma sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir.
Quelque 2.000 soldats ouest africains sont attendus d`ici le 26 janvier à Bamako, avec l`arrivée jeudi d`un premier contingent nigérian.
Le Nigeria doit fournir 900 hommes. Le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont également annoncé l`envoi chacun d`environ 500 hommes, le Bénin 300, la Guinée et le Ghana plus de 100 chacun.
Sur le terrain, l`armée française, qui pilonne depuis le 11 janvier les positions des jihadistes, a entamé mardi un engagement au sol avec une colonne se dirigeant vers la localité de Diabali, à environ 400 kilomètres au nord de Bamako, sous contrôle islamiste.
Plus de 800 soldats français sont d`ores et déjà déployés au Mali, et leur nombre devrait à terme s`élever à 2.500.