Des producteurs locaux qui se frottent les mains, des importateurs qui enragent. Le volatile le plus recherché est au cœur d’une polémique qui indiffère le consommateur
La célébration du réveillon de fin d’année à Bamako – comme partout ailleurs dans notre pays -, tourne autour du respect des trois « B ». Petit décryptage de cette formule pour les non initiés : la « Bouffe », la « Boisson » et la « Boîte ». Ces trois éléments sont essentiels, voire incontournables pour aborder la nouvelle année en beauté. Qu’ils aillent le chercher lors d’une sortie nocturne ou qu’ils en privilégient la consommation à la maison, les Bamakois n’entendent pas se priver de ce triple plaisir. Et la conjoncture n’y fait rien.
De fait, seul le troisième « B », la boîte de nuit, est facultatif, tout le monde ne pouvant pas s’improviser noctambule. Par contre, sur les deux autres, les chefs de famille ne transigent pas. Ils rivalisent d’ingéniosité pour offrir aux leurs nourriture et boissons à satiété, rejetant à plus tard les soucis amenés par les jours difficiles. En ce qui concerne la « bouffe », de nombreuses familles montrent une nette préférence pour le poulet. Grillées, rôties ou frites, les volailles ont indéniablement la côte et les maîtresses de maison gardent jalousement le secret de leurs spécialités gastronomiques à base de chair de volatile.
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