Un conflit intercommunautaire qui opposait des villages de la commune rurale de Séro-Diamano dans la région de Kayes à pris fin ce jeudi. Ce conflit qui a duré 19 ans est dû au découpage territorial. Un groupe de villages s’est opposé au nouveau choix du chef-lieu de commune.
Conséquences, les Khassonkés du village de Djadiembara et leurs alliés de cinq autres villages avaient coupé le pont aux autres villages de la commune rurale de Séro-Diamano et ne participaient plus aux élections.
Ce rapprochement a été possible grâce à l’implication du collectif des députés élus de la région de Kayes.
Les autorités de la localité se réjouissent de cette réconciliation qui vient après plusieurs tentatives qui ont échoué.
Moriba Hamassy Diallo est le maire de la commune rurale de Séro-Diamano. Il est joint au téléphone par Ayouba Sow :
« Le conflit avait commencé en 1996. La cause n’est autre chose que le découpage territorial. Djadiembara était chef-lieu d’arrondissement. Et, maintenant avec le nouveau découpage territorial des communes, Séro-Diamano a été maintenu comme chef-lieu de commune. La majorité des villages ont voté pour que Séro-Diamano soit chef-lieu de la commune. Et Djadiembara et d’autres villages se sont opposés à ce choix».
Quelles ont été les conséquences de ce conflit intercommunautaire ?
« Un affrontement meurtrier. Il y a eu des morts de part et d’autres, une chose regrettable. Entre les deux villages nous sommes liés par tout, par le sang et par la parenté. Nous sommes liés par tous les liens. Pendant le conflit, les populations de Djadiembara ne participaient à rien. Ils ne partaient pas aux élections ni aux recensements ni rien ».
Est-ce que les haches de guerre sont définitivement enterrées ?
« Je remercie le bon Dieu aujourd’hui en disant que les haches de guerre sont totalement enterrées. Dieu merci »!
A Gao aussi, la communauté Idnane et alliés a rencontré la semaine dernière à Ersane les Arabes du Tilemsi. L’atelier fait suite aux rencontres intercommunautaires d’Anefis, d’Aguelhoc et d’Inkhalil. La session a marqué la fin des différends qui existaient entre ces communautés. Elles ont réaffirmé leur soutien à l’accord de paix avant de souligner au gouvernement leur disponibilité à contribuer à la mise en l’œuvre dudit accord.