TOKYO - Le Japon a indiqué jeudi que sa "première priorité" était la sécurité des otages, dont des Japonais, retenus depuis mercredi en Algérie par des islamistes armés sur un site gazier du sud du pays.
"Pour nous la priorité absolue est la vie des otages et secourir le plus vite possible les ressortissants japonais en étroite collaboration avec les autorités des pays concernés", a déclaré le secrétaire général du gouvernement Yoshihide Suga lors d`une conférence de presse.
Il n`a toutefois pas voulu préciser le nombre de Japonais retenus sur le site gazier opéré par le britannique BP, le norvégien Statoil et la Sonatrach algérienne.
Selon les médias nippons, au moins trois Japonais feraient partie des 41 étrangers capturés sur le site gazier à Tigantourine, à 40 km d`In Aménas, non loin de la frontière libyenne.
Cité par deux sites d`informations mauritaniens, un porte-parole des ravisseurs a assuré que 41 étrangers "dont 7 Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais", avaient été pris en otages. Il a précisé que cinq otages sont retenus dans l`usine et les 36 autres sur un "site
d`hébergement".
Un Britannique et un Algérien ont été tués par les assaillants. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a confirmé jeudi la mort d`un Britannique, parlant de "meurtre de sang-froid".
Le ministre algérien de l`Intérieur Dahou Ould Kablia, soulignant que les autorités ne négocieront pas avec les "terroristes", a indiqué que les ravisseurs avaient demandé à quitter le pays avec leurs otages, ce qu`Alger refuse. Les kidnappeurs, a-t-il précisé, sont "encerclés" par l`armée et les services de sécurité.
Le secrétaire général du gouvernement japonais a précisé qu`une cellule de crise avait tenu sa première réunion jeudi matin.
La société nippone JGC a de son côté indiqué jeudi que certains de ses employés pourraient figurer au nombre des otages, mais n`a fait aucun autre commentaire "pour raisons de sécurité".
Le chef de la diplomatie japonaise Fumio Kishida s`est pour sa part entretenu avec son homologue algérien Mourad Medelci, auquel il a demandé de tout faire pour préserver la vie des otages.
L`un de ses adjoints, Minoru Kiuchi, devait partir pour l`Algérie incessamment.