Etat d’urgence décrété par le gouvernement, la célébration du Maouloud. Après la large justification du gouvernement par tous les canaux possibles le débat pollue l’atmosphère de plus en plus.
Me Mountaga Tall, en langue Bambara sur l’ORTM expliquait que l’Etat d’urgence ne menace en rien la célébration du Maouloud. Il avait appelé ce jour à plus de prudence de la part de chaque citoyen surtout aux lieux d’attroupement car une menace Djihadiste pesait sur le pays. Ce moment, le peuple malien était divisé quant à la position ambigüe de l’Etat à travers cette sortie. Les religieux ont-ils défiés l’Etat ? L’hypothèse était la plus partagée.
Quelques jours plus tard, (même si le gouvernement et certains guides religieux avançaient le contraire), le Cherif Ousmane Madani Haïdara sort de sa réserve lors d’une conférence de presse, animée depuis sa résidence au Banconi, au cours de laquelle il fustige, pas le Président de la République (IBK), mais l’Etat en question.
A ses dires, l’Etat d’urgence avait un rapport avec le Maouloud, une façon de les en dissuader. A cela s’ajoute l’effectif insuffisant de forces de sécurité mises au service de plus 70 000 musulmans présents au stade du 26 mars. Le Guide regrette le fait que l’Etat s’emploie à hauteur de souhait à la sécurisation des endroits pervers qu’aux fêtes de la religion musulmane.
Si IBK, comme Haïdara le dit est un bon ami pourquoi avoir pris à partie le gouvernement. Lui qui est au service du chef de l’Etat, l’ordonnateur ?
La Rédaction