Quelques jours après la célébration du Maouloud, Cherif Ousmane Madani Haidara a animé le samedi 2 janvier 2015 à Banconi une conférence de presse pour faire le bilan informations de cette célébration qui a provoqué une vive polémique à cause de l’état urgence décrété par l’Etat. Il en a profité pour assener ses vérités et annoncé l’arrivée possible d’un « imam » au pouvoir.
Cherif Ousmane Madani Haidara a animé le samedi 2 janvier 2015 à Banconi une conférence de presse pour faire le bilan informations de la célébration du Maouloud 2015 qui a provoqué une vive polémique à cause de l’état urgence décrété par l’Etat. Il en a profité pour assener ses vérités et annoncé l’arrivée possible d’un « imam » au pouvoir. Il n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger le comportement du gouvernement accusé d’avoir tenté de saboter ses manifestations.
Selon lui, l’état d’urgence a été décrété pour cette fin. « Rien ne nous arrêtera à célébrer le Maouloud au Mali. C’est notre conviction que la célébration du Maouloud contribue au développement du pays mais pas une menace pour notre cher Etat » a tonné Haidara.
Il a fustigé la mobilisation faible des agents de sécurité pour la couverture sécuritaire de plus de 70 000 personnes au stade 26 mars. « L’Etat assure la sécurité des bars, des concerts pourquoi pas le Maouloud aussi ? Nous avons toujours respecté l’Etat. Loin pour moi de défier l’Etat. Par contre c’est l’Etat qui ne nous a pas respecté car nous avons l’impression que l’Etat est dans la logique de nous asphyxier afin qu’on abandonne la célébration de notre fête », a déclaré Cherif Ousmane Madani Haidara.
Malgré sa grande force de mobilisation, le leader d’Aneçardine, le guide a signifié qu’ils sont les faiseurs de présidents et députés mais ils ne lorgnent pas leurs fauteuils. A la question de savoir s’il était fâché contre le Président IBK, Cherif Ousmane Madani Haïdara, avec le sourire au coin, révèle que le président lui a offert quatre bœufs. Lui qui participait à son Maouloud avant qu’il n’accède à Koulouba. Et, « les campagnes politiques du Président IBK ont débuté dans mon salon ici jusqu’aux lieux de prêche, et avant qu’il ne soit Président on le voyait débarquer dans nos lieux de rencontre sans invitation. Maintenant qu’il est à Koulouba, même s’il nous fausse compagnie, nous sommes toujours ici», a-t-il déclaré.
En outre, – nous remarquons le pouvoir basculer à la solde de gens qui le conseillent de dissocier les religieux à la chose politique. Ces gens connaissent mal notre capacité à pouvoir installer à la Présidence un de nos Imams si nous le désirons,- a ajouté le Chérif face à la presse.
Mais, – «c’est quand un Président sent son déclin approcher qu’il lui vient a l’idée de s’opposer au Maouloud», a-t-il ajouté. Et « il faut et il est temps que les choses changent car ce pays ne peut perdurer dans cette mauvaise direction», se désole le conférencier qui tranche que « d’autres responsables équitables et compétents, qui ne sont pas les actuels, géreront bientôt ce pays, et on saura reconnaître le mérite car on ne peut continuer à vivre comme cela».
À la question de savoir si le Chérif est en colère contre le Chef de l’Etat, il répondra par la négative mais tient à préciser que cette méthode de gérer le pays est loin de le satisfaire lui et ses compatriotes. Il pense au changement qui selon lui, interviendra mais avec d’autres hommes. Il en est mordicus, convaincu.
« Nous avons eu des lettres des responsables du marché rose, du grand marché et autres pour nous remercier à cause des retombés économiques du Maouloud dans les marchés », a-t- avancé pour répondre à ceux qui soupçonnent que sa célébration est un « business », d’ailleurs il dira que l’événement a couté cette année plus de 135 millions de francs CFCFA.
Maliki