Les dernières semaines de l’année 2015 semblent sonner le glas à bien de fossoyeurs de l’économie nationale qui se sont particulièrement mis en exergue ces temps-ci. Le cas du désormais ex-PDG de la Compagnie malienne de développement du textile (CMDT) Kalfa Sanogo est perçu par nombre d’observateurs comme le signal fort de la fin de la récréation pour les délinquants financiers et fossoyeurs de l’économie nationale.
De sources concordantes, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita serait désormais décidé à sévir de la façon la plus ferme possible contre les renégats de la bonne gouvernance.
Des membres du gouvernement aux directeurs en passant par les présidents directeurs généraux de sociétés ou entreprises publiques et parapubliques seraient ainsi dans le collimateur du chef de l’Etat et de son Premier ministre. Le cas du PDG, ou du moins l’ex-PDG de la CMDT ne constituerait que le début du commencement du “kokadjè” longtemps réclamé à cor et à cri par l’opinion publique nationale et internationale depuis l’affaire de l’avion présidentiel et des marchés de fournitures d’équipements et matériels militaires dont les dossiers seraient déjà dans les mains de la justice.
L’année 2016 annoncerait ainsi une véritable rupture de ban entre le sommet de l’Etat et les fossoyeurs de l’économie nationale, de vraies sangsues en définitive.
Comme le dit l’adage “mieux vaut tard que jamais”. Car, aucun ministre encore moins un directeur ou président directeur général n’a reçu un quelconque mandat du peuple. Le président de la République est la seule et unique autorité de l’exécutif bénéficiant d’un tel privilège. Cette légitimité lui impose en contrepartie de tenir compte des aspirations et attentes tout aussi légitimes des populations, surtout en matière de bonne gestion des deniers publics.
Inutile d’affirmer ici que sur ce terrain, le président de la République bénéficiera du soutien approprié et des encouragements de l’écrasante majorité de ses compatriotes qui n’ont que trop souffert des affres des détournements et de la délinquance financière outrageuse ayant cours dans notre pays depuis bien trop longtemps.
Est-ce enfin le réveil ? La suite permettra d’édifier sur les capacités réelles des plus hautes autorités à lutter effectivement et efficacement contre ce fléau pernicieux et avilissant que sont la corruption et la délinquance financière.
A qui le prochain tour ? On le verra bien !
B . Sidibé