Le mercredi 16 décembre 2015, aux environs de 17h, j’ai assisté à une scène inédite. Arrêté devant mon bureau pour prendre de l’air, un minus bus blanc vient s’arrêter juste devant moi avec la plaque d’immatriculation UN-25587 de la MINUSMA. Au volant un homme de couleur blanche.
Au même moment je vois un juriste dont je trairais volontiers le nom, photographier le dit véhicule. Interloqué, je lui ai demandé les raisons de son agissement. Il m’explique que ce sont des agents de la MINUSMA qui viennent chercher de la drogue ici. Un instant après, je vois débouchant de la rue 515 appelée ‘milieu’ par d’aucuns, une rue réputée être un grand marche de la drogue à Bamako non loin de la rue patchanka, un jeune homme presque en loques visiblement drogué qui monte dans le véhicule de la MINUSMA. Aussitôt, le conducteur démarre.
Mercredi 23 décembre encore, après une réunion, je suis arrivé à mon bureau vers 13h 30. Devant mon bureau, un véhicule de la minusma, un pick-up cette fois-ci, portant le numéro d’immatriculation : UN 26998. Je suis descendu de ma voiture et je me suis mis à photographier ledit véhicule. Surpris par mon geste, le conducteur du pick-up a voulu prendre la tangente, mais avec l’aide des jeunes assis non loin de la, nous avons réussi à le faire s’arrêter et éteindre le moteur.
Le juriste (en fait un avocat) dont j’ai parlé plus haut qui suivait l’action, est venu se présenter au conducteur en exhibant sa carte professionnelle. A la suite des questions, l’agent de la MINUSMA dira qu’il est de nationalité libanaise et a fini par avouer qu’il est venu acheter de la cocaïne. Nous avons pris soin de prendre des images des déférentes scènes qui seront jointes au présent document pour corroborer ce que nous disons.
Cet évènement que nous venons de décrire nous prouve encore une fois de plus que ceux qui se sont battus pour que les forces onusiennes ne viennent pas dans notre pays avaient raison. Ils avaient avancé comme arguments que les forces onusiennes partout où elles ont été, ont largement contribué à la dépravation des mœurs. Nous lançons un appel pressant aux différents réseaux sociaux du Mali à se saisir de cette affaire et à dénoncer les actes indécents, outrageants et inadmissibles dont la MINUSMA fait preuve ici au Mali
Badara Alou Sacko