Le ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo, a procédé à un changement au sein de son département : en relevant beaucoup de hauts cadres de leurs fonctions.
C’est le conseil des ministres du 23 décembre 2015 qui est à la base du remue-ménage au département de l’Education nationale qualifié de coup de balai du ministre sur les maillons faibles du système. En effet, selon nos informations, les départs affectent davantage certains proches collaborateurs directs du ministre qui semblaient ne plus faire l’affaire du département.
Parmi ces départs à des postes stratégiques, on note en particulier le secrétaire général du ministère, Souleymane Goundiam, et le directeur de la Cellule de planification et de statistique (CPS), Issiaka Niambélé.S’y ajoutent le directeur national de l’enseignement secondaire, des directeurs généraux des instituts de formation des maîtres (IFM), des directeurs d’Académie (AE) et même des directeurs de Centre d’animation pédagogique(Cap).
De sources concordances, ces responsables relevés causaient plus de problèmes qu’ils n’en résolvaient. Le ministre est un vieux routier de ce département qui exige non seulement le dévouement des ressources humaines, mais aussi le choix des cadres et responsables.
Il se dit que le secrétaire général sortant Souleymane Goundiam avait sa signature sur beaucoup de récentes décisions du ministère dont la majeure partie fait polémique. Il s’agit notamment de la décision de titularisation des professeurs de l’enseignement secondaire qui risque d’être une bombe à retardement.
Des enseignants recrutés depuis 2006 se retrouvent titulaires en janvier 2016 sans rappel, sacrifiant ainsi des années de leur carrière professionnelle. C’est lui qui a signé aussila décision de non transfert des nouveaux orientés du DEF 2015 entre les établissements d’une même Académie, ce qui avait suscité des mouvements de grèves à Koutiala.
Quant à Issiaka Niambélé,ex-directeur de la CPS, de forts soupçons de corruption pèsent sur lui sur la bonne répartition des 40 % des orientés entre les établissements privés. On l’accuse d’être de connivence avec certains promoteurs.
Mais le ministre ne s’est pas limité à ces postes stratégiques. Il a également nettoyé toute la chaîne pour faire face aux challenges de 2016. Nombre de cadres et responsables relevés sont du même bord politique que le ministre.
Le Mali d’abord devranécessairement passer par la compétence et la bonne gestion des affaires publiques.
Zoumana Coulibaly