A la veille de la Saint Sylvestre, célébrée chaque 31 décembre, la Fédération des Intervenants de la Filière Avicole au Mali (FIFAM) a animé une conférence de presse à son siège, le 28 décembre dernier. Objectif : attirer l’attention des populations sur les dangers liés à la consommation des poulets importés au Mali malgré l’interdiction faite par le gouvernement depuis 2004.
Les membres du bureau exécutif de la Fédération des Intervenants de la Filière Avicole (FIFAM) ont animé une conférence de presse, le 28 décembre 201, au siège de l’organisation située à Niamakoro, en commune VI du District de Bamako. Une conférence de presse qui fait suite à la saisie par la DNCC, (Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence) de plusieurs cargaisons de poulets congelés frauduleuses introduites au Mali par des commerçants véreux. Une mesure qui a été vivement saluée par la Fédération des Intervenants de la Filière Avicole (FIFAM). Car selon la présidente de la FIFAM, Diarrata Sanogo, l’importation des cuisses de poulets tue la filière avicole nationale. Filière qui dit-elle, génère d’importantes richesses et créent plusieurs milliers d’emplois. A l’en croire, en 2015, avec un effectif de 5 600 000 poulets de chair et 3 465 000 pondeuses, la filière avicole moderne a fourni aux consommateurs maliens 8 512 tonnes de chair de volaille de qualité, 883 020 600 Œufs de consommation et 170 051 tonnes d’aliments volaille.
« La FIFAM est convaincue que les aviculteurs et tous les autres acteurs de la filière avicole sont capables de satisfaire les besoins de la population malienne en matière d’œufs et de viande de poulets à bon prix grâce à la modernisation du secteur au Mali » rassure-t-elle. Avant de préciser que les importations frauduleuses des produits avicoles (poulets congelés, découpés, œufs) constituent de graves dangers pouvant compromettre les productions nationales et la santé des consommateurs des produits avicoles.
A sa suite, Thierno Sidibé ajoutera que les cuisses de poulets frauduleusement introduites au Mali (puisque interdites par les arrêtés interministériels n° 0596 du 18 mars 2004 et n°091551 du 8 juillet 2009) sont impropres à la consommation. Car dit-il, ce sont des viandes transportées souvent dans des conditions non conformes aux règles d’hygiène. A l’en croire, ce ne sont pas des cuisses des poulets de chair, mais des pondeuses réformées destinées à la production des farines animales en Europe que des commerçants maliens importent en les proposant à des prix défiant toute concurrence. D’où la mesure d’interdiction prise par le gouvernement pour protéger les producteurs locaux.
Malgré l’expansion de l’aviculture et les actions déjà consenties par l’Etat malien, la filière avicole moderne attend des autorités des actions de soutien durables afin de pouvoir jouer pleinement son rôle dans la création d’emplois et assurer l’autosuffisance alimentaire au Mali.
Lassina NIANGALY