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En un mot : L’ambiguïté des forces françaises face au terrorisme au nord
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse des élus de Ménaka.
Bamako, le 30 avril 2015 les élus de Ménaka ont tenu une conférence de presse sur la situation de Ménaka au CICB.




Dans une interview accordée à un site d’information Malien, le secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahmoud, a chargé les forces françaises dont les attitudes vis-à-vis des terroristes au nord frisent la complicité. “A Tombouctou, après 10 km de la ville, c’est Aqmi qui contrôle. Si vous êtes commerçant, vous êtes obligés de composer avec Aqmi. Aqmi est là au nez et à la barbe de Barkhane. Nous avons donné tous les renseignements à Barkhane sur Aqmi, mais rien à faire. Comment pouvez-vous imaginer qu’Aqmi se déplace avec une quinzaine de véhicules, jusqu’à aller prendre part à des rencontres intercommunautaires, alors que Barkhane est là ? Au contraire, ce sont nos combattants qui sont tués, comme ça s’est passé à Ménaka. Le commandant de Barkhane à Gao nous a dit que nos gens qui ont été tués à Ménaka étaient à côté de 3 positions d’Aqmi. Mais ils se sont attaqués à nos gens, mais non aux positions d’Aqmi ! Et jusque-là ils ont encore nos munitions et ne nous ont même pas présenté leurs excuses”.
On peut en déduire ici que Barkhane tolère Aqmi. Mais Fahad va plus loin. “Nous avons tué des chefs terroristes avec lesquels nous avons trouvé des matériels des forces spéciales françaises. Soultani, qui est un père fondateur du Mujao, nous avons retrouvé dans le véhicule de son adjoint, Bouba, des kits de soins des forces spéciales françaises. Quand nos gens ont pris son téléphone, Turaya, il y a un officier français qui a appelé. Nos gens se sont fait passer pour des compagnons de Bouba en répondant qu’il est blessé. L’officier français a répondu que cette fois-ci, il ne peut rien”. En tous cas, on comprend aisément pourquoi entre les forces d’auto-défense et la France, le courant n’a jamais passé.
DAK
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