A Baguinéda, dans le lotissement de Dialakorobougou Mountougoula, un géomètre, du nom de Souleymane Djilla, a vendu le lot n°255 d’une superficie de 5 ha 56a, déjà morcelée et attribué à des particuliers par la mairie. Les occupants regroupés en association demandent l’annulation pure et simple du titre foncier provisoire (n°39954) de la complice du géomètre.
Un litige foncier oppose plus d’une centaine de personnes à un certain Souleymane Djilla, géomètre de son état qui a vendu toutes leurs parcelles qui s’élèvent à 110 lots dans le lotissement de Dialakorobougou-Mountougoula dans la Commune rurale de Baguinéda.
Au cours d’une rencontre avec la presse, les occupants des terres à eux attribués par la mairie de Baguinéda depuis près de 10 ans, ont exigé “l’annulation pure et simple” du titre foncier provisoire que le géomètre a pu sortir pour sa complice qui serait une Malienne de la diaspora.
Le lot n°255, qui fait de litige foncier, a été attribué, selon Salifou Dao, le porte-parole des victimes du géomètre, depuis le 28 avril 1975 au capitaine Souleymane Mariko par le commandant du cercle de Bamako dans sa lettre d’attribution n°407 pour servir de concession rurale. Selon toujours M. Dao, le capitaine Mariko a vendu le lot à un certain Moussa Kouyaté en 1985.
En 2000, le vieux Kouyaté a mis son lot à la disposition de la marie de Baguinéda pour morcèlements. La superficie de 5ha 56a fut morcelée en 110 parcelles et attribuée par la mairie en tenant compte des intérêts de M. Kouyaté.
Douze ans après, en 2012, le géomètre Souleymane Djilla s’est accaparé de tout les lots et lesa vendus à une certaine AïssataTanapo, qui, selon les dires des victimes, serait une malienne qui réside en France et qui a même pu obtenir un titre foncierprovisoire (n°39953) sur le lot.
Surpris de la situation, Moussa Kouyaté s’est transporté à la préfecture de Kati pour vérification. Il a été prouvé que le lot 255 lui appartient jusqu’à ce jour. Aussitôt, le chef de la section domaniale de la préfecture lui a remis une convocation pour le géomètre qui a”refusé” de le prendre, a expliqué M. Dao.
“En juillet 2015, AïssataTanapo a fait arrêter tous les chantiers. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, des gendarmes surveillent les lieux et nous empêchent de poursuivre nos activités”, a regretté le porte-parole des victimes. Avant d’exiger l’annulation pure et simple du “faux” titre foncier sur leurs parcelles.
Maliki Diallo