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Un très beau cadeau de fin d’année pour les guinéens, la fin du parcours macabre de la fièvre hémorragique à virus Ebola
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  L’Informateur




La fièvre hémorragique Ébola, identifiée en 1976, se caractérise par une grande fièvre corporelle et des hémorragies par tous les orifices naturels, d’où son nom de fièvre hémorragique. Son principal vecteur est la chauve-souris. La contagion se fait par le contact direct avec le malade ou sa sueur, ses excréments, ses vomissures, ses urines,….
Nous sommes au mois de février 2014, une nouvelle épidémie du virus Ebola vient de voir le jour dans le sud de la Guinée. En mordant un enfant guinéen, des petites chauves-souris mangeuses d’insectes auraient été à l’origine de l’épidémie de fièvre Ebola. L’épidémie s'est rapidement étendue aux pays voisins : Le Mali, le Libéria, la Sierra Léone, le Sénégal ont tous été touchés à des degrés moindres.
Deux ans après son apparition dans le sud du pays, à Guéckédou, les autorités guinéennes et les organisations internationales humanitaires déclarent, ce mardi 29 décembre 2015, la fin de l’épidémie d'Ebola dans le pays avec plus de 2 500 morts en deux ans dont 115 agents de santé pour un total de 3 800 cas. L’annonce a été faite en grande pompe par l'OMS et les autorités guinéennes.
Sitôt la nouvelle connue, un grand soulagement était perceptible au sein de la population sortie massivement manifester sa joie. Un concert dit « bye bye Ébola » était même prévu. Cette nouvelle, qu’on peut qualifier de cadeau de nouvel an, fait suite à la période nécessaire de 42 jours (deux périodes de vingt et un jours ou durée d’incubation du virus) sans nouveau cas depuis le dernier test négatif sur un patient guéri sans que la maladie ne se déclare.
Il s’agit maintenant de rester vigilant par une surveillance renforcée de 90 jours afin de pouvoir identifier rapidement tout cas nouveau et empêcher ainsi la propagation du virus et prendre en charge les survivants par leur accès aux soins médicaux et psychosociaux, au dépistage du virus persistant et à des services de conseil et d’éducation afin de les aider à réintégrer la vie familiale et communautaire, de réduire la stigmatisation, de diminuer le risque de transmission du virus et la reconstruction des systèmes de santé.
Cela car la persistance temporellement limitée du virus chez les survivants pourrait entraîner de nouvelles résurgences en 2016 car le virus peut rester actif jusqu’à 9 mois dans les liquides corporels, comme la réactivation après guérison d’une infirmière britannique. L’espoir renaît car c’est la fin de l’isolement quasi complet du pays avec le retour des partenaires partis du pays par peur de la contamination. La lutte contre cette maladie n’est pas un combat perdu d’avance car en Sierra Léone le Dr Ian Crozier qui avait contracté la maladie en est guéri, preuve que l'on peut guérir de cette maladie.
L’épidémie a pris fin au Sierra Léone le samedi 7 novembre 2015 après 4000 victimes, au Libéria elle prit fin le jeudi 3 septembre avec près de 4 800 morts sur un peu plus de 10 600 cas. Le pays avait déjà été officiellement déclaré exempt de l’épidémie le 9 mai 2015, mais le virus avait fait sa réapparition le 29 juin. Au Mali, les autorités et l’OMS ont annoncé conjointement le dimanche 18 Janvier 2015 la fin de l'épidémie de la maladie à virus EBOLA dans le pays 42 jours après la négativation des tests de contrôle au laboratoire du dernier cas en date du 6 décembre 2014.
Au Sénégal, un étudiant guinéen avait été diagnostiqué positif mais guéri depuis. EBOLA, une maladie redoutable, une menace pour la paix, la sécurité, l'économie et pour l'existence même de nos sociétés, fit plus de 11 300 morts en Afrique de l’Ouest pour 28000 cas depuis le début de l’épidémie en décembre 2013. Plus de 99 % des victimes se concentrent en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia.
Mr Séran SACKO
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