L’attaque terroriste qui a frappé un poste de la CMA à Talahandak, dans la région de Kidal, a été revendiquée par l’organisation islamiste Ançar Dine. C’est sur le site de l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar que le groupe terroriste dirigé par Iyad Ag Ghali a revendiqué cette attaque, évoquant 11 personnes tuées.
Iyad Ag Ghali met à exécution ses menaces. Le jihadiste touareg responsable du groupe islamiste Ançar Dine a frappé très fort ses anciens alliés du MNLA avec qui il a sévi sur le Nord du Mali en janvier 2012, exécutant plusieurs dizaines de militaires maliens à Aguelhok. Les combattants rebelles du MNLA, positionnés à Talahanbak non loin de la frontière algérienne, se souviendront de ce jeudi 24 décembre.
Des hommes armés ont fait irruption au poste de sécurité de la CMA de la localité et abattu plusieurs éléments de la Coordination dont Ballaa Ag Cherif, petit frère du Secrétaire général du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). Un renfort envoyé par le MNLA est lui aussi tombé dans une embuscade, faisant trois autres morts dans les rangs du MNLA.
Les assaillants ont également libéré certains de leurs camardes terroristes. Selon le mouvement terroriste, l’opération intervient en «réplique aux assassinats et actes de terreur menés contre les musulmans dans plusieurs zones». Dans le communiqué diffusé par l’agence de presse mauritanienne, l’attaque a pris pour cible la caserne dirigée par le dénommé Terwa Terwa qui serait un «agent de la France» à la tête des «cellules de sécurité intérieure».
Ançar Dine ajoute aussi que ces cellules sont « financées par la France dans le Nord du Mali avec pour but de combattre l’Islam et les musulmans». Pour les responsables du mouvement indépendantiste, «cette attaque est l’œuvre des ennemis de la paix». Pourtant, Iyad Ag Ghali a prévenu les mouvements signataires des accords dits d’Alger. Le djihadiste touareg se sent aujourd’hui trahi par ses anciens alliés et va user de tous les moyens pour le faire savoir.
SORO