Le bilan 2015 du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a enregistré une légère amélioration. L’année dernière, en plus de la signature et du début d’application de l’accord pour la paix et la réconciliation, le climat des affaires dans notre pays a été assaini et la destination Mali est privilégiée sur le plan international. Mais, que l’arbre ne cache pas la forêt. Il reste beaucoup à faire, surtout en matière de lutte contre la corruption, la délinquance financière….
Contrairement à l’année 2014 où la gestion du président Ibrahim Boubacar Keïta a été décriée par tous les observateurs, 2015 aura été marquée par le début d’une avancée notoire dans la bonne gestion des affaires publiques, le rétablissement de la paix dans notre pays, mais également dans l’assainissement du climat des affaires.
Selon Zoumana N’Tji Doumbia, membre du groupe parlementaire Alliance pour le Mali (APM), qui est intervenu chez nos confrères de Tamani, 2015 était une année de charnière qui a vu la signature de l’accord pour la paix, issu du processus d’Alger. “Je pense aussi que beaucoup de signaux sont ouverts en 2015. Cela augure quand même de bonnes choses. Donc, je pense que le président de la République a eu un bilan assez satisfaisant courant 2015. Sur le plan économique, beaucoup de choses ont été faites. La confiance retrouvée des bailleurs de fonds, des partenaires techniques et financiers est aussi un signal qui ne trompe pas. Le peuple a beaucoup d’espoir, et je sais que c’est logique. Vous savez, rien ne peut aller sans la sécurité. Je me réjouis d’ailleurs que le gouvernement ait proposé et que l’Assemblée ait adopté la Loi de programmation et d’orientation militaire. L’économie et tout ce qui s’en suit sont liés à la sécurité. Et aussi, l’octroi des 15 % du budget à l’agriculture. Ce sont des signes encourageants qui feront que 2016 augure bien”, a clarifié M. Doumbia.
À cela, s’ajoutent les nombreux voyages effectués cette année par le chef de l’Etat pour redorer le blason du Mali sur le plan international ; mobiliser le monde des bailleurs de fonds, les partenaires et amis du Mali autour de la reconstruction et du développement de notre pays. Et pour cela, il a réussi un grand «coup» à l’issue de sa visite d’Etat en France et sa présence au sommet Inde-Afrique qui s’est tenue du 26 au 29 octobre 2015 à New Delhi.
Pour rappel, lors d’un point de presse tenu au Secrétariat général de la Présidence de la République, le Directeur de la communication et des relations extérieurs de la présidence, Racine Thiam, avait d’ailleurs expliqué l’objet de la visite d’Etat du président, IBK à Paris, ses retombées en termes économique et d’opportunité pour le Mali, et celle d’Inde où le Mali a été honoré par plusieurs entreprises indiennes.
Le point le plus marquant de la visite d’Etat à Parisa sans doute été la conférence au Medef sur le thème : «Relance économique du Mali au cœur du partenariat» et celui tenu à l’OCDE. «À l’issue de cette visite, nous avons eu 3 milliards d’euros pour le développement et la relance économique de notre pays. Mais, le plus important, c’est le rétablissement de la confiance entre nos deux pays et nos entreprises», avait expliqué M. Thiam.
En Inde, ajoutait Racine Thiam, le président IBK a été honoré par sa réception par le Premier ministre indien qui a manifesté, en plus des entreprises indiennes, sa volonté d’aider le Mali à réoccuper sa place sur l’échiquier international.
Mais, force est de constater qu’aujourd’hui d’autres chantiers saillants attendent le président. Sur plusieurs points, les Maliens attendent des actes concrets de la part du président de la République. Il s’agit, entre autres, de la lutte contre la corruption, la délinquance financière, l’injustice….
Sory I. KO NATE