Tout est parti de la ville de Ségou ou depuis quelques jours, des Maliens de tous âges signent une pétition. Objectifs, Rassembler, 8 millions de signatures à travers le pays, du nord au sud afin de demander au de Vladimir Poutine à sauver de l’inaction et de la passivité de ceux qui détiennent le dossier d’une crise qui perdure.
Dimanche 3 janvier 2015, c’est une cinquantaine de personnes qui a pris d’assaut la salle de conférence de la chambre de commerce de Ségou.
Visiblement exaspérés de la gestion du dossier de la crise du nord, c’est Maliens de tous bords ont mis en place une commission chargée de recenser toute personne partageant l’idée du fait que « La France n’est pas pour paix au Mali », et qu’il faut, à l’instar de l’intervention que la Russie a faite récemment au Liban a partir d’une pétition, réunir huit millions de signatures de Maliens pour solliciter un appui loyal de la part des russes en faveur du Mali
Ainsi installée, la commission mise en place à Ségou, entend installer à son tour des secrétaires au niveau des régions du Pays avec un représentant dans chaque ville du Mali comme ligne de conduite, la commission veut faire comprendre aux Maliens que leur participation massive est un devoir civique.
Ainsi, des le lendemain, ce sont plus de 7 mille signatures qui ont été enregistrées (selon un résultat provisoire lundi, au soir).
« Malgré la présence de la Minusma, de Barkhane et de l’accord d’Alger, le pays à toujours les pieds dans l’argile » déplorent-ils. C’est pourquoi, la commission de Ségou demande à toutes les autres régions d’anticiper pour adhérer à la démarche en mettant en place des commissions de pétition, chargées d’inscrire le maximum de Maliens afin de sortir le pays de l’incertitude grandissante.
Comme raison qui les a poussés à croire à l’aboutissement de cette option, ils arguent que d’abord, le Mali a une coopération multidimensionnelle avec la Russie que le Président Poutine a évoqué au lendemain des évènements à Radisson Blu de Bamako ou six Russes ont péri.
En outre, « vu que le président IBK a dénoncé nos partenaires qui se disent nos amis qui s’opposent au renforcement des capacités de notre Armée, il est clair qu’ils n’ont pas intérêt à ce que le Mali sorte de la crise, il faudra donc s’assumer et les déposer pour se tourner vers la Russie qui est capable de nous aider franchement » commente un membre de la commission de pétition en colère.
Un autre qui se veut beaucoup plus décisif et cohérent, commente : « au Liban, c’est une pétition de 3.000.000 de personnes qui a, contre le gré des autorités libanaises et des puissances occidentales, favorisé une intervention russe » avant de s’interroger « et pourquoi pas nous aussi ? »
Habi Sankore