Selon le secrétaire général de l’ONU, les groupes terroristes s’adonnent au trafic de l’ivoire pour financer leurs activités. Le péril sur les éléphants du Gourma s’intensifie et inquiète, outre les autorités nationales, le secrétaire général des Nations unies Ban ki-Moon. Dans son dernier rapport sur la situation de notre pays, le patron de l’ONU souligne les actions menées par les Casques bleus en vue de protéger les pachydermes menacés de disparition.
Le rapport onusien évalue à 57 le nombre d’éléphants tués sur une population estimée à 350, courant premier semestre 2015 à Douentza. Onze autres éléphants ont été abattus pendant le dernier trimestre de l’année dans la zone. « Il semblerait que les groupes extrémistes et terroristes aient cherché de plus en plus activement à trouver de nouvelles sources de financement pour leurs activités dans le nord du Mali, s’intéressant notamment au trafic de l’ivoire », soupçonne le secrétaire général de l’ONU.
L’occupation de certaines zones de Tombouctou par les terroristes et des groupes armés hostiles expose les éléphants de cette partie du pays au braconnage. L’insécurité empêche les agents des Eaux et Forêts, mal équipés, de s’y aventurer. La zone de Banzena où séjournent les bêtes, échappe au contrôle des autorités.
Les braconniers profitent de la situation d’insécurité dans la zone pour décimer les éléphants pourtant protégés par un projet. Dans le cadre de ce projet, l’Etat, avec l’appui de l’ONG Wild Fondation, avait beaucoup investi pour aménager des points d’eau sur le passage des éléphants. Le projet avait aussi embauché des agents locaux pour suivre à l’aide de ceinture GPS les éléphants et signaler d’éventuelles actions de braconnage. La crise empêche aujourd’hui tous ces agents de faire leur travail.
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