Selon une source proche de la présidence, la semaine dernière, le colonel El- hadj Gamou a été reçu par le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré.
Le chef d’Etat major de l’armée a ordonné au colonel-major El Hadj Gamou, cantonné depuis 9 longs mois au Niger voisin, de prendre position à Ménaka, l’extrême nord du Mali, pour couper la route à d’éventuels fuyards islamistes. Gamou s’est déjà exécuté vendredi, menant un assaut sur Ménaka mais sans combat, la ville étant depuis longtemps désertée par les rebelles islamistes engagés sur le principal front de Sévaré. Il s’est replié ensuite au Niger en attendant certainement des renforts.
Le colonel El-Hadj Gamou, faut-il le rappeler, dispose de 8 semi-blindés BRDM, de 77 véhicules 4 X 4 et de 500 soldats dont 396 issus de sa propre ethnie, les Touaregs Imaghads. De source proche de la hiérarchie militaire, le Mali tient à mettre le colonel Gamou à l’épreuve pour tester sa loyauté et son efficacité, lui qui n’a cessé, au cours de la guerre, de multiplier les pirouettes et les simulacres.