Au Mali, les évènements d’intérêt national se succèdent sur le ring. Au rythme des indiscrétions, le politique est disciple de la religion. Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique et bras tenace des Wahhabites et Ousmane Madani Haïdara chef de Ançardine International sont maîtres. Le rapport qui au départ se manifestait dans un climat convivial, s’est vite détérioré entre les guides et IBK pour un premier centre d’intérêt. Le poste de président du Haut Conseil Islamique ; poste pour lequel Haïdara avait un Poulin. IBK joue vite au pompier en y imposant selon des sources Dicko. Et Haïdara ? Certainement des promesses.
Dès cet instant, ils se rendent compte qu’en face il n’y a rien. Qu’ils peuvent faire et défaire le pouvoir en leur propre gré. Dicko, dans ses récentes réactions tient des propos compromettants et la réaction du procureur est simultanée. La suite on en sait tous. Daniel porte le chapeau, même s’il était sur la liste d’attente des départs, et le peuple exprime son amertume face à la réaction d’un gouvernement sans poids quant-il s’agit des religieux. A la suite de ces évènements, un autre plus coriace se fait entendre suite à une grosse erreur du gouvernement à travers cette note édifiant l’état d’urgence. Une décision, avec pour cible l’annulation de la célébration du Maouloud. Pourquoi une telle décision de la part du gouvernement ? Certains avancent que Dicko aurait une part de responsabilité en connivence avec le sommet politique. Sa position se comprend, il est Wahhabite une branche qui est contre cette célébration.
Haïdara tape du poing sur la table. En menaçant une insurrection populaire, au cas où l’Etat annulait le Maouloud. Pour qui connait sa force de mobilisation avec le nombre considérable de disciples à son compte, Mountaga Tall sauve le navire par des explications perdues d’avance. Et s’en suit la conférence de presse du ministre de la sécurité qui aussi à son tour explique que cette célébration n’ébranle en rien la quiétude du pays.
Malgré ces rectifications, le Guide ne s’arrête point en si bon chemin. A travers une conférence, il menace de faire sauter le pouvoir et d’y installer un musulman. De la sueur à flot pour les autorités. Et quelques jours plus tard, des informations font état d’un tête à tête entre IBK et Haïdara au cours duquel ils ont fumé le calumet de la paix. Le compte rendu de Haïdara à ses pairs, relayé par certains médias, musulmans est plus édifiant.
Y a accalmie. Pouvons l’estimer ainsi. Mais pour combien de temps. Car des rapports de force, ils se rendent compte qu’en face, il n’y a rien. Car ils peuvent plier chacun le chef en leur gré.
La Rédaction