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Le Mali en 2016 : L’année de l’Espérance ?
Publié le jeudi 7 janvier 2016  |  La Nouvelle Patrie
Koulouba
© aBamako.com par A.S
Koulouba : L`après-midi des Champions
Le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar KEITA, a déroulé le tapis rouge aux champions maliens de basketball et de football le samedi dernier au Palais de Koulouba.




A la veille de la saint Sylvestre, Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République, à l’entame de la 3e année de son mandat, s’est adressé à son peuple. C’était jeudi dernier, au cours du journal de 20H, de la chaîne nationale. Une adresse bilan de l’année écoulée, une annonce des belles perspectives d’avenir, toutes prenant date avec celle que nous venons de commencer, 2016.
2015 a vécu, gardant dans toutes les mémoires, la signature de l’Accord d’Alger, ici à Bamako. Mais comment la mettre en application, maintenant que le nord renoue avec le brasier. Les combats et attaques incessants de ces dernier temps. Les maliens, leur président le sait, ont connu une année extrêmement difficile au double plan sécuritaire et social. Sécuritaire, ce sont des maliens qui se sont couchés tous les soirs, et se réveiller tous les matins, la peur au ventre, acculés par le doute et l’incertitude du lendemain. Les attaques barbares et perfides des bandes armées qui écument désormais les voisinages de toutes les villes et campagnes du pays, attaquant, brûlant, tuant et enlevant tout, absolument à leurs tristes passages, semant morts et désolations. Dans les centres urbains, notamment, Bamako, la capitale, Sevaré dans la banlieue de Mopti, Tombouctou et Gao et dans une moindre mesure Kidal, ce sont des attaques terroristes illustrées par des prises d’otages et de tueries d’hommes et de femmes. Une année sanglante, très sanglante. Au Social, il faut reconnaître que l’embellie économique dont se prévalent nos autorités, quoique réelle, ne s’est pas trop inviter dans le panier de la ménagère. Tout ou
presque tout a flambé durant l’année dernière. Inutile de vouloir énumérer. C’est pourquoi, en cette nouvelle année, ils voudraient voir pointer très vite, des signes d’espérance, lesquels se traduisant par tout ce qui avait fait défaut depuis 2012, et depuis son avènement à lui IBK, à la tête de ce pays. En le votant massivement, les maliens s’étaient dit et ils continuent de le croire, que lui IBK, est leur solution, la solution à leurs nombreuses interrogations. De septembre 2013, à ce jour, beaucoup a été fait, même si beaucoup aussi reste à faire. Pour y arriver, il devrait prendre vite le taureau par les cornes, en enclenchant au plus tôt, la lutte contre la corruption, la grande plaie, revoir la distribution de la justice, la bonne tenue de l’école dans tous ses segments, l’eau et l’électricité, la redistribution des bénéfices engrangés par les ressources minières, la bonne gestion des biens, de tous les biens de l’Etat. L’année dernière, la gestion des logements sociaux a fait couler beaucoup de salives, mais également beaucoup de larmes, lorsqu’on sait, que la masse qui aspirait à ce toit de dignité, s’est rendue compte des réalités, celles qui font qu’ils n’y accèderont jamais ou à tout le moins pas dans l’immédiat. Quand donc s’interroge t – elle, lorsque cette grande masse désireuse d’acquérir le sésame, sait désormais, que leur difficulté à accéder est due au fait que ceux- là en charge de prendre leurs préoccupations en compte, sont prompts à se servir et dieu seul sait comment. Autre préoccupation et non des moindres, l’accord d’Alger signé ici à Bamako et le casse- tête de son application.
C’est vrai, que le retour à la paix, par la fin des attaques terroristes, ne s’opérera à coups de baguettes magiques, mais par la solidarité, la tolérance et l’adhésion de chacun et de tous. Dans les questionnements qui sont devenus l’inquiétant quotidien du Malien lambda, réside en bonne place, l’application de l’Accord de paix signé entre l’Etat central et les mouvements armés. Comment le gouvernement va-t –il s’y prendre, quand dans le nord, ce sont des combats et des règlements de comptes qui font rage ? Aujourd’hui, demain, dans un, deux, trois ou quatre mois ? Au cours de cette année d’espérance ?
Sory de Motti
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