Économie
Ibrihima Dibo, Administrateur de Diamond Cement Mali: «Le prix du sac de ciment n’a pas augmenté et n’augmentera jamais»
Publié le jeudi 7 janvier 2016 | Le Prétoire
© Autre presse par DR
Le ciment |
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Face à une rumeur qui circule et faisant état d’augmentation du prix du sac de ciment au Mali, qui serait passé de 4 500 à 4 750 F CFA, l’administrateur de l’usine de production de ciment au Mali, Diamond Cement, Ibrahima Dibo, a décidé d’apporter des précisions. Selon lui, s’il y a augmentation de prix, c’est certainement le ciment importé. Sinon, le prix du ciment produit au Mali n’a pas augmenté et n’augmentera pas. Il est vendu partout à 4 375 F CFA le sac.
En effet, l’une des informations les plus outrageuses circulent actuellement quant à une prétendue augmentation du prix du sac de ciment au Mali. Ces informations véhiculées par des esprits malsains ont pour but de créer une confusion dans la tête des Maliens, a affirmé l’administrateur. Selon lui, le prix du sac de ciment a effectivement augmenté mais, ce n’est pas le ciment produit au Mali par la société Diamond Cement Mali. Il s’est dit surpris et ébahi qu’on n’ait pas mentionné le nom du ciment dont le prix a augmenté, car s’il s’agit du ciment produit au Mali, il est toujours vendu à 4 375 F CFA le sac sur le marché. La tonne est cédée à 87 500 F CFA à Bamako et 74 500 F CFA au départ de l’usine à Gangonterie et les mêmes prix sont pratiqués chez tous les distributeurs agréés de la société sur l’ensemble du territoire national.
Parlant du processus de fixation des prix, M. Dibo a indiqué qu’il n’est pas unilatéral. Il se fait en concertation de l’ensemble des parties prenantes dans le capital de la société, à savoir les Indiens qui détiennent 70% des actions, l’Etat malien, le secteur privé et le grand public qui se partagent les autres 30%. Il ne peut y avoir de changement de prix sans leur accord. Donc, l’administrateur estime que ce sont des rumeurs qui visent tout simplement à nuire à la société et à ramer à contre courant du sens de l’intérêt des Maliens.
Ibrahima Dibo soutient que n’eut été le coût très élevé du fuel qu’utilise l’usine à Gangonterie, soit 44 millions de litres par jour, le prix du ciment aurait été de 3 000 F CFA. Mais cela n’est que partie remise car, ils sont en négociation avec EDM.SA pour être brancher sur les installations. Il se dit persuadé que le prix du ciment va encore chuter. Mais, une chose est sûre, rassure t-il, si les prix ne diminuent pas, ils ne vont jamais augmenter au Mali, car l’usine n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Il conclut en lançant un appel à tous les Maliens de rester vigilents par rapport aux rapaces qui ne cherchent qu’à enrichir d’autres pays sur le dos des Maliens.
Diamond Cement, une entreprise citoyenne
A noter qu’avant l’arrivée de Diamond Cement au Mali en 2013, le prix de la tonne de ciment était de 140 000 F Cfa. Depuis son entrée en activité, les prix ont connu une chute vertigineuse au grand bonheur des Maliens. C’est normal que ceux qui profitaient de cette surenchère à l’époque pour sucer le sang des Maliens veuillent nuire à la société et aux Maliens pour reprendre leur sale besogne.
Avec une capacité de production de 1 million de tonnes par an pour des besoins de consommation annuelle de 1,5 million de tonnes au Mali, Diamond Cement ne produit actuellement que 600 000 tonnes en raison du faible taux de vente. Pourtant, son ciment est d’une grande qualité sinon la meilleure dans la sous-région. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les sociétés minières de la région de Kayes lui font confiance. C’est avec le ciment produit par Diamond Cement qu’elles construisent les parois des mines souterraines. Pour qui connait l’exigence des Anglais et la nature des travaux miniers, il y a nul doute sur la qualité du ciment malien. Avec ses 6 000 employés, l’usine, depuis sa création, crée beaucoup de richesses pour la région de Kayes, le cercle de Kati et contribuent largement à l’économie nationale. Par contre, l’importation du ciment sénégalais fait perdre 74 milliards de nos francs par an au Mali et un petit groupe d’individus véreux en profitent au détriment des 15 millions de Maliens.
A suivre.
Harber MAIGA
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