Les groupes énergétiques ne disposent pas d'activités stratégiques dans un pays encore largement inexploré.
La France «n'a aucun intérêt au Mali. Elle ne défend aucun calcul économique ou politique», a insisté François Hollande mercredi lors de ses vœux à la presse. Pétrole, gaz, uranium, qu'en est-il de la présence d'entreprises françaises dans ces secteurs stratégiques?
Les richesses du sous-sol malien, sont encore largement inexplorées et, a fortiori inexploitées. La seule ressource minière qu'exporte ce pays parmi les plus pauvres de la planète, classé 170e sur 192 par la Banque mondiale pour le PIB par habitant, est l'or. Le Mali en est le troisième producteur africain.
Les géologues savent que le sous-sol malien renferme de l'uranium. La compagnie minière canadienne Rockgate a déposé un permis d'exploration pour un gisement d'uranium à Falea, à 350 kilomètres à l'ouest de Bamako, très proche des frontières du Sénégal et de Guinée. Le géant français Areva a procédé à des campagnes d'exploration dans la région de Saraya, du côté sénégalais. Le 15 novembre dernier, Rockgate a confié une étude de faisabilité à une société sud-africaine, DRA Group, pour son projet de Falea, qui recèle, outre de l'uranium, de l'argent et du cuivre. Selon ses calculs préliminaires, le gisement recèlerait environ 12.000 tonnes d'uranium soit quatre fois la production de la mine Areva d'Arlit au Niger en 2012.