Conformément à leur stratégie de renforcement des capacités des jeunes dans la maîtrise de la décentralisation et de la régionalisation au Mali, l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (AJCAD) a initié une visite institutionnelle des collectivités territoriales dans la commune de Ouélessebougou, pour s’imprégner de l’état d’implication de la jeunesse dans les activités de développement.
La délégation, composée d’une trentaine de jeunes membres de l’AJCAD et la présidente Adam Dicko, a été accueillie le samedi 2 janvier 2016 par le représentant du maire de Ouélessebougou, Moussa Samaké, troisième adjoint au maire ; Moussa Ouattara, secrétaire général, et Zancoura Harouna Samaké, 1er vice-président des jeunes de Ouélessebougou.
Au cours de cette visite, les jeunes ont visité la Mairie avant d’animer une conférence-débat à la Maison des jeunes sur : «Le rôle des jeunes dans le développement local». Une occasion pour les visiteurs de partager leurs expériences avec leurs camardes jeunes vivant dans les milieux ruraux, et s’enquérir de leurs expériences et leur savoir-faire enfin de pouvoir s’orienter vers un développement participatif et actif de notre pays. Au cours de cette rencontre, les jeunes ont interpellé le Maire sur l’implication de la jeunesse dans les activités de développement de la commune.
Pour Moussa Samaké, 3e adjoint au maire, l’échange entre la jeunesse de Ouélessebougou et celle d’AJCAD est un plus pour les jeunes de la commune en ce qui concerne la recherche de la connaissance pour le développement. Il a aussi souhaité que cette collaboration puisse se perpétuer car, selon lui, aucun développement ne peut se faire sans la jeunesse.
Du côté de la jeunesse locale, Zancoura Harouna Samaké, vice-président, a expliqué que «le rapport entre la Mairie de Ouélessebougou et sa jeunesse sont au beau fixe. Cependant, il existe des points de divergence dans certains domaines qui restent non satisfaisants». Il a par ailleurs déploré une insuffisance de communication entre la Mairie et la jeunesse. Le vice-président a aussi rappelé la vétusté de la Maison des jeunes et l’état dégradé de leur terrain de sport : «Nous avons une jeunesse somnolente, c’est-à-dire une jeunesse qui ne va pas à l’information, une jeunesse revendicatrice qui a peu de devoir mais plus de droit. Ce genre de jeunesse ne peut pas faire bouger une commune. Cette conférence a été l’occasion d’éveiller l’esprit de la jeunesse sur sa partition dans la construction de la commune. Et, nous élus. Au sortir de cette conférence, les jeunes seront dorénavant impliqués dans nos programmes de développement communautaire et social».
Pour la présidente de l’Ajcad, Adam Dicko, «Les jeunes ont appris beaucoup de choses à travers cet échange organisé avec la Mairie sur leur rôle dans le développement de leur commune. L’utilisation de la taxe sur les impôts a été suffisamment éclairée par le maire, ce qui fait la clarté et la beauté de cette conférence. Nous pensons qu’après cette rencontre, ils vont se mettre ensemble pour voir la possibilité de développement de leur commune», a-t-elle ajouté.
Aux dires de la présidente, Ouélessebougou a été choisi comme un terrain d’expérimentation au bénéfice des citoyens. Elle a rappelé que l’Association a été créée en 2014 pour soutenir les jeunes, en synergie avec d’autres organisations, afin de défendre leurs droits, de les informer et former afin qu’ils deviennent des citoyens activés.
Après l’étape de Ouélessebougou, l’association envisage une visite dans la commune de Baguineda pour discuter des questions de développement avec la Mairie et la jeunesse de cette localité.
Dramane Konta