Quitté Bamako aujourd’hui pour bon nombres de régions du Mali relève d’un parcours de combattant. Des routes zigzaguées, des nids de poule par ci, des goudrons entièrement enlevés, tel est le constat qui se dégage sur nos routes. Au finish, une seule question taraude les esprits, où vont les faramineuses sommes trouvées au quotidien sur les axes ?
Pas dans les caisses de l’Etat, vu qu’elles s’amincissent. Les poches des agents en service au péage routier ne se désemplissent par contre plus. Constat fait après plusieurs séjours discrets aux postes de péages routiers de quelques nationales, Bamako-Kayes -Bamako-Sikasso notamment. Constat soutenu également, et sans gêne, par quelques chauffeurs de véhicules de transport en commun desservant ces nationales du Mali.
Aux postes de péage installés sur le tronçon reliant Bamako à la région de Kayes, il est courant d’observer des chauffeurs de véhicule, remettre de l’argent et poursuivre le trajet sans recevoir le bout du ticket. Interrogé, l’un d’eux déclare ne pas savoir quoi faire du ticket. De plus, surenchérit-il, à quoi servent tout cet argent recueilli, vu l’état toujours déplorable des routes depuis l’institution des postes de péages ; alors, il préfère tout simplement en donner et ce geste est devenu un rituel voila trois ans déjà, conclut le chauffeur de véhicule de transport en commun. Un autre, cette fois ci d’une remorque rétorqua : « je suis désolé de le dire, mais nos propriétaires de véhicule nous exige de dépasser le poids, et qu’ils vont gérer aux péages. Chose qui n’est ni bonne pour nous et pour l’Etat. Mais je suis sur que l’argent trouvé à travers les péages n’est pas versé comme il se doit.
Didiéni-Diéma
Ce tronçon est aujourd’hui en très mauvaise posture. On se demande si le ministère de tutelle est imprégné de cette réalité. Si tel est le cas, il doit redoubler d’effort pour trouver une solution, car, Il parait dès lors évident que le travail des agents au niveau des postes de péages n’est pas productif, et l’opprobre semble avoir entrainé de graves perturbations dans la gestion entière des recettes routières. Cela expliquerait certains laisser-aller constatés aux postes de péages tels que le trafic qui entoure la vente des tickets.
Les surcharges :
Les surcharges au niveau des postes de contrôle sont très mal gérées par les responsables, contrairement aux voisins sénégalais. En effet, un chauffeur sénégalais peut se permettre le luxe de dépasser les charges. Il n’a aucun souci pour avoir accès à Bamako, car il suffit juste de glisser quelques billets de 10 000Fcfa et le compte est réglé. Par contre, comme le témoigne ce chauffeur de citerne sur l’axe Bamako- Dakar « même si nos marchandises dépassent de quelques kilos seulement c’est le calvaire ; Nous sommes taxés par les autorités sénégalaises à la normale.
Abdourahmane DOUCOURE
Nous y reviendrons !