Une ressortissante suisse a été enlevée vendredi 8 janvier 2016 à Tombouctou, dans le nord du Mali. Béatrice Stockly, âgée d'une quarantaine d'années, vivait depuis longtemps dans la ville. Chrétienne convaincue, protestante, elle tentait d'aider les habitants. De quoi conduire les organisations humanitaires présentes à Tombouctou à faire montre d'une vigilance accrue dans le contexte actuel.
Le rapt de Béatrice Stockly, son deuxième à titre personnel depuis 2012, peut-il avoir des conséquences sur les activités des personnels humanitaires présents à Tombouctou ? Aucune des organisations internationales contactées n'a décidé de réduire ses activités ni dans la ville, ni dans la région. De fait, depuis plusieurs années, les humanitaires présents de manière durable dans le nord du Mali ne sont plus des Occidentaux, encore moins des Blancs, mais des Maliens ou des expatriés africains.
L'enlèvement « jouera plus tard sur des visites ponctuelles de Blancs, mais c'est tout », explique ce chef de mission. Et de poursuivre : « Nous sommes connus des groupes radicaux sur place, et nous n'avons jamais levé le pied depuis 2012 et 2013. Il n'y a pas de raison que cela change aujourd'hui. » Même son de cloche dans une autre organisation contactée : « Nous restons opérationnels, assure son porte-parole. Nous sommes vigilants, le temps de mieux comprendre, mais aucune décision spécifique n'a été prise. »... ( ) Lire la suite sur RFI.fr