Le dernier concours lancé par les collectivités territoriales au mois de décembre 2015 est en cours de se métamorphoser en cauchemar pour bon nombre candidat notamment les diplômés des écoles d’art du Mali. Il s’agissait de recruter des nouveaux agents qui devaient servir en qualité de technicien des arts et de la culture sur toute l’étendue du territoire national. Le quota du district de Bamako demeurait 96 agents. Cette initiative fut accueillie par un grand espoir dans un contexte où la jeunesse est embourbée dans le chômage depuis belle lurette. Il fallait maintenant formaliser à travers entre autres, le dépôt de la candidature composé de la copie de l’acte de naissance, une copie certifiée du diplôme, une demande manuscrite timbrée et adressée au Ministre Chargé de l’administration territoriale et des collectivités locales.
Suite à cette démarche administrative un certain nombre de candidature fut purement et simplement rejeté. Cette fameuse liste des candidats indésirables fut l’objet d’affichage simultanément à l’académie de la rive gauche et dans les locaux du gouvernorat à l’ACI.
Ainsi, à la date du 29 décembre 2015 la liste des candidats sélectionnés à concourir fut affichée au gouvernorat. Les candidats dont les noms figuraient étaient appelés à se présenter aux examens qui devaient avoir lieu le 3 janvier dans l’enceinte de l’ECICA à Medina coura. Mais ironie du sort, le jour J lorsque les candidats se sont rendus sur le site des examens, ce fut la surprise et la déception totale. Ceux-là même qui avaient été sélectionné se sont rendus compte que leur nom ne faisait plus des candidats sollicités à concourir. Que s’est-il passé en réalité ?
La grande magouille
Entre l’apparition de la liste diffusée au gouvernorat et la date du concours, les organisateurs auraient soigneusement dressé une liste de dernière minute composée de candidats fictifs ou leur proche .. Pour qui connait les méthodes classiques et mafieuses de l’administration malienne la vérité sautait même à l’œil de l’aveugle. La magouille venait alors de se tailler une place de choix dans un concours organisé par les autorités qui n’avait point besoin de fraude. Ce phénomène est devenu une tradition établie en terre malienne de faire parachuter en dernière minute une liste de gens recommandés par les autorités sinon d’individus ayant payés cash leur place dans la fonction publique.
Toute la journée, les malheureux candidats minés par l’injustice ont mis les pieds et les mains pour rencontrer les organisateurs dudit concours. A son passage le jour du concours à l’ECICA, le gouverneur de Bamako n’a pu trouver de propos cohérents ni convaincants. Tout ce qu’il a trouvé à dire c’est de garder la patience pour l’année suivante.
C’est aujourd’hui clair comme de l’eau, le mal est fait, et la responsabilité de cette magouille n’est autre que la Direction Nationale des Collectivités locales et les services du gouvernorat de Bamako. A suivre !
Ouali A