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Conquête de la mairie du District: Moussa Mara en conférence dans une mosquée
Publié le dimanche 10 janvier 2016  |  Le Prétoire
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de courtoisie aux notabilités de Segou
Segou, le 05 juin 2014.Mairie de la commune. Le premier ministre Moussa MARA, Chef du gouvernement a rencontré ce jeudi les notabilités de Segou, notamment les leaders religieux et les familles fondatrices.




Incroyable mais vrai, Moussa Mara, dans son ambition démesurée d’aller à la conquête de la Mairie du District de Bamako, fait feu de tout bois et arrive même à saboter la démocratie malienne en allant tenir une conférence dans une mosquée de la commune IV du District de Bamako.

C’est l’intéressé lui même qui a publié les photos de la conférence sur sa page
Facebook. Il semble être très fier de lui pour avoir animé une conférence sur
le thème: ‘’Rôle du maire dans le développement communal’’.

A un moment où le débat sur l’immixtion des religieux sur la scène politique
est de plus en plus d’actualité, c’est le moment que lui, Mara, a choisi pour commettre une telle bassesse. Est-ce que toutes les salles de conférence de Bamako étaient prises pour qu’il se retrouve dans une mosquée du secteur 4 de Lafiabougou ? D’ailleurs, qu’est-ce que la mosquée peut apporter de positif dans un débat sur le rôle d’un maire dans sa commune ?

L’opinion nationale n’a pas fini de spéculer autour des récentes sorties
des religieux avant et pendant la célébration de la fête du Maouloud
tenant des propos qui les auraient couté cher sous d’autres cieux. Le débat
aujourd’hui fait rage pour tenter de dissocier la politique et la religion.
Mara pense autrement, dans sa «folie» d’arriver à ses fins, il n’a que faire
que son attitude porte atteinte à la laïcité et à la démocratie malienne, acquises au prix du sang. Cette pratique de mêler les religieux au jeu politique n’est pas l’apanage de Mara, mais de l’ensemble de la classe
politique malienne. Ils fricotent avec les religieux, car ces derniers semblent
avoir une masse électorale derrière eux.

Il n’y a pas un politicien malien qui ne courtise pas ces gens-là. Mais de
là à aller tenir une confé- rence dans une mos- quée, il y a péril en la
demeure. A cette allure, il serait sage de décréter «la République islamique du Mali», car aujourd’hui, l’implication des religieux est telle qu’on ne sait même pas qui dirige réellement le pays, car ils imposent leur diktat et menacent
ouvertement les autorités.

Qu’on le veuille ou non, la constitution du pays est foulée aux pieds devant
l’indifférence de tous. L’acte de Mara est peut être le signe annonciateur de quelque chose et nos politiques doivent avoir honte de cela. Dieu
Veille !
Harber MAIGA
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